Il aura fallu que des militaires radiés pour raison de santé manifestent dans la rue à plusieurs reprises ces derniers mois pour qu’enfin le ministère de la Défense sorte de son silence et diffuse un communiqué. Le ministère et les caisses de Sécurité sociale et de retraite de l’ANP doivent faire encore mieux : informer régulièrement, communiquer un peu plus, et surtout répondre aux personnes qui leur écrivent pour des problèmes liés notamment à leurs droits en matière de retraite.
Le ministère de la Défense nationale (MDN) a invité récemment les anciens militaires, radiés des rangs de l’Armée nationale populaire (ANP) pour maladies non imputables au service, à déposer leurs dossiers au niveau des organes chargés des pensions, au niveau des régions militaires et de la Caisse militaire des retraites, sise à Belouizdad (Alger). Le MDN a assuré, dans un communiqué, qu’il n’a cessé d’œuvrer pour un règlement de tous les contentieux «dans le cadre des lois et règlements en faisant prévaloir, autant que possible, les intérêts des administrés». «Il n’est pas sans intérêt de rappeler que les services du ministère restent à l’écoute des requérants et en appellent à leur compréhension en vue d’un traitement de leurs doléances dans la sérénité», a souligné le communiqué du MDN. Le ministère a, par ailleurs, apporté un «démenti catégorique» quant au chiffre de 10 000 militaires qui seraient concernés, comme avancé par certains titres de la presse nationale. «Suite aux informations rapportées par certains titres de la presse nationale au sujet de l’attroupement tenu dimanche 27 février 2011 par un groupe d’anciens militaires radiés des rangs de l’ANP pour maladies non imputables au service, le ministère de la Défense apporte un démenti catégorique quant au chiffre de 10 000 militaires concernés », a indiqué la même source. «Le nombre réel des militaires radiés pour maladies, affections ou accidents non imputables au service est très en deçà du chiffre avancé», a précisé le communiqué. Mais combien sont-ils ? Le MDN aurait pu le préciser, cette information n’est pas un secret défense. «Bien que ces maladies ne soient pas reconnues par la nomenclature des maladies professionnelles comme imputables au service, les dossiers déposés par les requérants sont examinés, au cas par cas, pour un traitement juste et équitable», a assuré la même source.
Djilali Hadjadj

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