Le mouvement de protestation au sein des unités de production de Sonatrach tend à se radicaliser. Les travailleurs, qui ont adressé une lettre au P-dg de la compagnie pétrolière, attendent toujours un engagement ferme confirmant la prise en charge de leurs revendications.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Hassi R’mel est toujours sous pression. Les travailleurs de la Sonatrach ont décidé, dimanche soir, de reconduire leur mouvement de protestation. «La contestation est en entrée dans sa troisième phase. Du lundi au jeudi, tous les travailleurs tiendront un sit-in et boycotteront le repas de midi», a expliqué, hier, un des membres du collectif des travailleurs de Hassi R’mel. Selon lui, une nouvelle réunion est prévue jeudi soir. «Nous ferons le point de la situation pour voir si la direction générale est enfin décidée à prendre en charge nos revendications. Auquel cas, nous entrerons dans la quatrième phase qui consistera à donner une portée médiatique à notre mouvement. Quelle serait la réaction des dirigeants de Sonatrach si l’on publie nos fiches de paie ? Les travailleurs des unités de production de Sonatrach ne veulent plus de fausses promesses. Ils exigent une prise en charge concrète de leurs revendications. Mais visiblement, le P-dg ne semble pas prêt à s’engager officiellement. Nous lui avons adressé une lettre qui, jusqu’à présent, est restée sans réponse », a souligné notre interlocuteur. Le mouvement de protestation est également maintenu au niveau des unités de production d’El Hamra, Tin Foué Tanbenkort et Rhourde Nouss. Jeudi dernier, en marge de la cérémonie d’attribution des blocs de recherche et d’exploration d’hydrocarbures, le ministre de l’Energie et des Mines a qualifié de «légitimes» les revendications socioprofessionnelles des travailleurs de la Sonatrach.
T. H.

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