Société : TLEMCEN
Oued Lakhdar, les citoyens réclament leurs droits


Ces derniers temps, on assiste à un réveil des populations rurales qui ne supportent plus les conditions de vie dans ces contrées reculées et qui pendant la décennie noire ont subi les affres du terrorisme.
Oued Chouly, Béni-Ghazli, ces hameaux situés au piémont de Djebal El-Kaddous ont été pendant longtemps des territoires occupés par la horde terroriste. La population paysanne a payé un lourd tribut. Au début des années 1990, ces localités furent entièrement désertées, les terres abandonnées, des écoles fermées, les groupes terroristes du sinistre Kada Ben- Chiha ont ciblé en premier lieu les populations rurales. Il ne faisait pas bon vivre à la campagne. Aujourd’hui, le calme est revenu, certes, les pouvoirs publics ont même encouragé le retour des populations en leur proposant une aide pour la reconstruction de leurs foyers. Cela ne semble pas suffisant car les citoyens de plusieurs villages crient à l’injustice. A Béni-Ghezly, Béni Hamad beaucoup de choses restent à faire. Après les récents événements qui ont secoué la daïra de Sid-Djilali au sud, le mécontentement gagne le nord, et ce sont pratiquement les mêmes revendications qui provoquent la colère de cette population paysanne. À Oued-Lakhdar, les citoyens ont observé un sit-in devant le siège de l’APC et bloqué la route nationale. Ces citoyens au regard de leur revendications ne demandent pas grand-chose, sauf du respect de la part des responsables et surtout des élus et l’amélioration de leurs conditions de vie. Il est tout de même impensable que des citoyens n’aient pas d’eau potable en 2011 alors que dans certains quartiers résidentiels, l’eau coule H24. Il faut rappeler que l’exécutif a mis le paquet dans le secteur de l’hydraulique ; la crise d’eau est un lointain souvenir pour les citadins. Dans la campagne, le taux de chômage demeure le plus élevé et les jeunes n’ont aucune occupation ; réduits au stade de la misère, ils ne rêvent que de harga. L’emploi et le logement rural doivent faire l’objet d’une priorité absolue pour que la campagne revive. L’avenir de ce pays, c’est cette Algérie profonde !
M. Zenasni

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable