Culture : FILM AMAZIGH
Le jour d’après le Festival


La diversité des thèmes proposés dans les films en compétition au festival du film amazigh est un acquis certes ; se prononcer sur leur qualité technique est du seul ressort des deux jurys présidés par Mohamed Iflissen.
Mercredi, lors de la clôture des festivités, tout le monde attendait avec impatience les noms des heureux élus. Finalement, et à la surprise générale, le jury a estimé qu'aucun des films ne peut prétendre à l’olivier d’or. Cette décision rejoint celle prise en 2009 et qui dénote de l’exigence de l'équipe technique d'Iftissen. On doit comprendre qu'il ne s'agit nullement de consacrer le meilleur des moins bons, mais qu'il faut certains critères de qualité pour prétendre au titre final. Néanmoins, un prix spécial jury a été décerné à Concerto pour deux mémoires d’Embarek Menad et L’oiseau bleu de Rezika Mokrani, traitant tous les deux, par une autre vision, de la guerre de Libération nationale. Dans la catégorie relative au prix du «Panorama amazigh », c'est Tassarut n tudert (Clef de la vie) de Younes Zidani qui a reçu l'approbation du jury. Une fiction de 88 mn, tournée par un jeune réalisateur avec ses propres moyens. Notons aussi l'attribution d'un prix spécial jury dans cette même catégorie à Imakssawen (Les bergers) et Décharge interdite et pour clore les récompenses Le pêcheur du sable a obtenu un prix d'encouragement. La fin du festival du film amazigh d’Azeffoun a dévoilé les noms des primés pour le panorama amazigh et certains prix du jury, elle a permis aussi de connaître les noms retenus pour la résidence d’écriture. Notons qu’une première sélection a été faite à travers près de 80 textes de synopsis. Cette première sélection a abouti au choix de dix noms dont 5 vont devoir concourir pour l’obtention du meilleur scénario de films, ceux-là mêmes qui seront placés dans une résidence pour une deuxième sélection, les cinq autres recevront des récompenses à titre honorifique. Pour ce faire, les cinq candidats resteront en vase clos dans une résidence à la périphérie de la ville d’Azeffoun pour une durée de trente à quarante jours. Soumis à une discipline de fer, ils vont travailler pour peaufiner leurs travaux respectifs et en sortir un scénario. Les deux meilleurs seront produits par les organisateurs dont un par Ali Mouzaoui, vice-président de l’ARPA (Association des réalisateurs et producteurs algériens). Les encadreurs se contenteront des orientations techniques pour en faire des films à commercialiser dès l’année prochaine et qui, à leur tour, financeront la prochaine résidence d’écriture. Ils sont tenus donc par l’obligation du résultat.
F. Boudjema

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