Actualités : BENHAMADI AVERTIT LES ACTEURS ÉTRANGERS DES TIC
Pas de financements publics sans investissement


Les acteurs étrangers activant dans le secteur des technologies de l’information et de la communication doivent investir davantage dans le transfert de technologies, la formation et la création d’emplois, en contrepartie de l’accès aux financements publics.
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Des mesures en ce sens seront présentées à l’aval gouvernemental selon le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. Hier, au Cercle national de l’armée, Moussa Benhamadi, qui a ouvert les travaux de deux journées d’études consacrées à la «création d’emplois et émergence de nouveaux métiers», a estimé que les équipementiers, développeurs de logiciels et opérateurs de téléphonie mobile ne doivent pas profiter, en vain, de l’attractivité du marché algérien, des financements publics et des transferts sociaux en cours, ainsi que des aménagements réglementaires dont ils ont bénéficié. A contrario, ces acteurs doivent appliquer en Algérie la même éthique sociale qui les guide dans leurs pays d’origine. Il n’est pas question pour ces opérateurs de considérer le marché algérien uniquement comme un marché de consommation mais de «s’y impliquer», avertit-il. «Celui qui ne s’implique pas ne bénéficiera d’aucun financement public», dira M. Benhamadi, appelant ces opérateurs à «se comporter en véritables partenaires et en entreprises citoyennes». Des recommandations en ce sens sont attendues lors de ces deux journées d’études qui regroupent des institutionnels, des experts et des opérateurs nationaux activant dans le domaine. Et dans la mesure où le développement du marché des TIC est consolidé, outre le réaménagement du code des marchés publics, les décisions des lois de finances et du Conseil des ministres notamment, par la maturation de nouvelles mesures. Devant être soumises prochainement au gouvernement, ces mesures portent sur la promotion des PME spécialisées, l’encouragement de l’intégration nationale et du partenariat publicprivé, la création d’emplois par les entreprises soumissionnaires comme critère de choix. Ces mesures concernent également l’élaboration de cahiers des charges permettant aux entreprises moyennes de soumissionner, la généralisation de la procédure d’appels d’offres gratuits, téléchargeables online, l’encouragement de la préférence nationale. Et dans la mesure où la stratégie e- Algérie est réexaminée et optimisée, des exonérations fiscales, pour les activités de production de contenus numériques, leur hébergement et le développement des logiciels, sont concédées. A ce propos, Moussa Benhamadi a indiqué qu’un appel à manifestation d’intérêt sera lancé en 2011 au profit des porteurs de projets, en quête d’accompagnement et de financement, total ou partiel, du Fonds d’appropriation des usages et de développement des TIC (FAUDTIC). Selon le ministre des TIC, son département a mis en place un comité formé d’universitaires et de scientifiques, chargé de finaliser ce processus et étudier les projets et les dossiers éligibles au financement du FAUDTIC et à l’accompagnement. En relevant que ce fonds «n’a pas démarré comme prévu», selon Moussa Benhamadi, même s’il a été doté de 7 milliards de dinars et qu’il sera alimenté par de nouvelles taxes parafiscales à la charge des opérateurs des télécommunications.
C. B.

LUTTE CONTRE LE CRIME ÉLECTRONIQUE
Mise en place prochaine d’un organisme
Un organisme en charge de la lutte contre le crime électronique sera mis en place prochainement, selon Moussa Benhamadi. Le ministre de la Poste et des TIC a indiqué que cet organisme contribuera à la sécurisation des systèmes et des réseaux informatiques. En relevant également que la mise en oeuvre de la certification électronique devrait être finalisée à la fin du premier semestre 2011, dès la fin du processus de maturation et de concertation intrasectorielle.
C. B.

SON CONTENTIEUX AVEC ALGÉRIE TÉLÉCOM RESTE PENDANT
L’Eepad a été «mal géré», selon Benhamadi
L’Etablissement d’enseignement professionnel à distance (Eepad) a été «mal géré», selon le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. Hier, Moussa Benhamadi a déclaré que le P-dg de l’Eepad «a mal géré son affaire» et mis son entreprise en mauvaise posture financière. Pour preuve, selon le ministre, les dettes contractées par l’Eepad auprès de plusieurs institutions et entreprises dont Algérie Télécom et qui ne sont pas remboursées. A ce propos, l’ex-premier responsable d’AT a affirmé que l’Eepad doit rembourser ses dettes (4 milliards de dinars) auprès de l’opérateur historique. Un contentieux qui reste pendant, sans solution, dans la mesure où les tentatives de rachat de l’Eepad (par Algérie Télécom) ainsi que le redéploiement de l’établissement n’ont pas abouti. Néanmoins, Moussa Benhamadi reste convaincu de la nécessité d’une solution.
C. B.

PROGRAMME 100 LOCAUX PAR COMMUNE
La priorité aux bénéficiaires des dispositifs Ansej et Cnac
Le programme «100 locaux par commune» devrait profiter, en priorité, aux bénéficiaires des dispositifs de soutien à la création de microentreprises (Ansej et Cnac). Selon le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, la révision du cadre réglementaire relatif à ce programme a été examinée en conseil interministériel. Sur proposition du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, l’acquisition de ces locaux devrait être élargie. Elle sera ainsi ouverte non pas seulement aux artisans mais aussi aux commerçants et autres porteurs de projets susceptibles de créer des postes d’emploi et une activité de production, ainsi qu’aux promoteurs qui ont bénéficié de soutiens financiers mais ne disposant pas de locaux.
C. B.

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