Le secrétaire général du mouvement El- Islah a plaidé pour la mise en place d’un projet national pour le développement de l’économie du pays.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Hier à Alger, Djamel Benabdeslam, secrétaire général du mouvement El-Islah, a appelé l’Etat à mettre fin à la «dégradation» de l’économie du pays et à éradiquer «tout ce qui bloque son évolution». Evoquant la situation de l’économie en Algérie, il a sévèrement critiqué les différentes mesures financières et économiques décidées par les pouvoirs publics, tels que l’assainissement financier, la privatisation et les crédits à la consommation. Pour lui, «malgré l’aisance financière actuelle, notre économie reste vulnérable, car elle ne dispose pas des critères de la continuité». Le conférencier a, également, déploré que l’économie nationale soit «basée uniquement sur les hydrocarbures» et que le système bancaire fonctionne d’une manière «primitive et ne corresponde pas au système mondial». «Notre économie s’est transformée en un marché de consommation de produits et services provenant de l’importation », a-t-il dit. S’agissant des investissements étrangers en Algérie, il a estimé que la quote-part sur les investissements revenant au partenaire étranger fixée à 49% était «très élevée », notamment dans le secteur des hydrocarbures. Il a, en outre, évoqué les contrats «imaginaires » conclus entre des sociétés algériennes et étrangères citant, ainsi, le projet de l’autoroute Est-Ouest qui «a atteint 17 milliards de dollars, alors qu’initialement il ne devait pas dépasser les 5 milliards de dollars». Aussi, l’orateur n’a pas manqué de souligner l’importance d’une bonne gestion des ressources et des délais de réalisation des projets ainsi que la nécessité d’une lutte implacable contre la corruption et la dilapidation des biens de l’Etat. Enfin, il a appelé à aller vers l’exportation de la production nationale, notamment vers les pays africains voisins.
R. N.

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