Dans sa premi�re apparition publique depuis l�entame de la contestation estudiantine, il y a de cela plus d�un mois, le ministre de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique s�est dit surpris de l�ampleur des rumeurs, aussi infond�es soient-elles, ayant pouss� les �tudiants � �voquer des choses invraisemblables. Il a n�anmoins avou� que le gouvernement a annul� un d�cret dont le contenu �tait plut�t rationnel.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Hier, � l�Universit� des sciences et technologie Houari-Boumedi�ne d�Alger (USTHB), � l�ouverture de la Conf�rence nationale des chefs d��tablissements de l�Enseignement sup�rieur, Rachid Harraoubia est revenu sur le r�sultat des r�formes du secteur sugg�rant que le d�cret annul� dans la foul�e du dernier mouvement contestataire (10-315, ndlr) ne �l�se plut�t aucune cat�gorie�. Pourquoi, l�a-t-on alors annul�, du moment que nous sommes convaincus de son bien-fond� et de son contenu qui est rationnel ? Quiconque croit en sa l�gitimit� l�aurait impos� de force ? Le ministre avait en tout cas justifi� ce recul par l�ampleur des d�g�ts : �S�il s��tait agi d�une minorit� d��tudiants, nous aurions eu � leur expliquer la chose mais �a avait atteint un point tel que nous devions l�annuler et inviter les �tudiants � prendre part au d�bat que nous avons organis� dans un esprit de concertation pour parler de toutes ces pr�occupations.� Il a par ailleurs insinu� qu�il y avait des arri�res pens�es politiques derri�re cette agitation : �Je ne pourrais juger les intentions des uns et des autres mais, moi, je me prononce seulement sur l�acte p�dagogique et scientifique et je vous dit bien que les inqui�tudes des �tudiants ont �t� diss�qu�es � plus de 90 % et il ne reste que quelques points que nous devrons r�gler au cours de cette conf�rence nationale des chefs d��tablissements, � laquelle ont �t� associ�s plus d�une centaine d��tudiants repr�sentant diff�rentes universit�s et �coles sup�rieures du pays�. Dans sa communication, le recteur de l�universit� de Constantine a en effet r�capitul� les recommandations �manant des d�bats tenus � l��chelle des �tablissements et � celle r�gionale, et ce, avant d��num�rer les divergences affich�es par les d�l�gu�s des �tudiants. Ces derniers veulent mettre dans le m�me panier et les licences de l�ancien et du nouveau syst�me, le DEUS (dipl�me des �tudes universitaires sup�rieures) et le DEUA (dipl�me des �tudes universitaires appliqu�es) ainsi que la cr�ation d�un �dipl�me interm�diaire entre la licence et le master�. Le ministre, a promis qu�un ��crit� sanctionnera les travaux de cette conf�rence de mani�re � ce que tout soit �clair� et personne n�aura, rassure-t-il, � interpr�ter � sa fa�on les textes de lois encadrant la formation dans le domaine de l�enseignement sup�rieur. �Nous avons m�me entendu de la bouche d�un �tudiant que le gouvernement a institu� un dipl�me d�intellectuel. Chose plut�t invraisemblable. Moi, j�aurais aim� que tous les dipl�m�s universitaires soient intellectuels�, s��tonne-t-il. Il convient, enfin, de noter qu�une communication donn�e par le directeur du budget aupr�s du minist�re de l�Enseignement sup�rieur a port� justement sur la nouvelle grille indiciaire, entr�e en vigueur en janvier 2008. Une communication chiffr�e o� il a pr�sent� des fiches de paie indiquant que les salaires des fonctionnaires ont doubl�. �Le d�cret ne concerne pas uniquement les �tudiants mais tous les fonctionnaires. Pourquoi ces fonctionnaires n�ont pas protest� ? Et puis, la Fonction publique n�est pas le seul employeur. Et les salaires sont plus importants dans le secteur �conomique �, a conclu M. Harraoubia.
L. H.

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