Le Soir Retraite : POUR UNE TROISIÈME VIE ACTIVE
Reconsidérer le «bien-vieillir»


En France et en Allemagne, tout comme en Chine et au Japon, on s’inquiète du vieillissement de la population. Il n’y aurait plus assez d’actifs pour payer les retraites.
Et si l’on renversait la perspective ? Si l’on brisait les cycles sociaux préétablis où, avant 30 ans, les jeunes ne peuvent pas trouver un emploi stable ; où, après 50 ans, les salariés sont marginalisés, voire expulsés de l’entreprise ; où, entre les deux, l’intensification du travail use les corps et les esprits... La littérature courante sur les «seniors» est devenue torrentielle, mais pour l’essentiel elle nous dit presque toujours la même chose. Deux choses — pour être exact. D’abord, avec le rapide allongement de l’espérance moyenne de vie dans des pays (un trimestre de plus chaque année), la charge des inactifs sur les actifs serait en train de s’alourdir de façon insupportable, ce qui contraindrait à réviser d’urgence à la baisse les normes de notre système de retraite. Ensuite, le tout n’est pas de vivre plus vieux mais de le faire en meilleur état, donc la question plus personnelle que sociale du «bien-vieillir» prend une importance majeure.

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