Actualités : MISE EN ŒUVRE DU SCHÉMA NATIONAL D’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
21 000 milliards de dinars seront consacrés à la phase 2010/2014


Le Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT), premier du genre, a été adopté par les deux chambres du Parlement. Présenté hier par Chérif Rahmani, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, le projet coûtera pour la tranche 2010- 2014, 21 000 milliards de dinars. Il devra corriger au fur et à mesure de sa réalisation, jusqu’à l’année 2030, les résultats d’une urbanisation sauvage, d’un développement déséquilibré entre les régions du Nord et celles de l’intérieur et une utilisation excessive des ressources naturelles.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - «Pour l’Algérie de 2030, il faudra s’adapter aux exigences du futur et corriger les perceptions prévalues jusque-là et dominées par le développement sectoriel», a déclaré hier Daho Ould Kablia à l’ouverture de la Conférence nationale sur le Schéma national d’aménagement du territoire. Il faudra, toutefois, selon le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, mettre en place les instruments juridiques nécessaires pour la réalisation des objectifs fixés. Pour sa part, Cherif Rahmani expliquera que chaque secteur aura son schéma, pour l’échéance 2030. Le schéma, selon le ministre, a trois échéances importantes qui se résument en la démographie urbaine avec l’arrivée de demandeurs d’emploi et de logement, l’échéance écologique et l’échéance économique. Parmi les défis à relever pour l’ensemble des intervenants, la concentration des populations dans les grandes villes et métropoles. «Il faut donc anticiper et dégager des solutions», a souligné le ministre, précisant, par ailleurs, que les principales grandes villes se situeront dans les Hauts-Plateaux comme cela est le cas pour Batna, Biskra, Ouargla et Sétif. Cela alors que la majeure partie des populations sera toujours concentrée dans la région côtière. Ainsi 436 km des 1 622 km de côtes sont déjà urbanisés, soit 30%. Le ministre évoquera aussi l’émergence de 30 nouvelles grandes villes. D’où le problème de redéploiement des populations et des activités selon les données fournies par le Schéma. C’est ainsi que la wilaya de Tamanrasset est appelée à être la seule grande ville de l’extrême sud du pays. Concernant l’échéance écologique, le ministre résumera la situation en déclarant que le droit d’utilisation des ressources naturelles a été largement outrepassé. Le défi à l’horizon 2030, c’est aussi la prévalence des risques majeurs, pris en considération dans le cadre du SNAT, selon le premier responsable du secteur de l’environnement. Il s’agit notamment des risques d’inondations, de séismes, des feux de forêt, de radioactivité et nucléaires et climatiques. Concernant ce dernier point, le risque concerne une hausse de la température de 1,8 à 4 degrés et d’une diminution des précipitations. Les risques concernent aussi la rupture des liens territoriaux et le décrochage par rapport aux pays développés, a, par ailleurs, précisé Chérif Rahmani.
F.-Z. B.

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