Actualités : GRÈVE DES GREFFIERS
Massivement suivie


Selon ses collègues en grève illimitée depuis dimanche, le délégué des greffiers de la cour d’Alger a été interdit d’accès au siège de la cour, justement pour avoir osé mener un mouvement de protestation.
Les greffiers, en majorité des femmes, ayant répondu à l’appel de la Coordination nationale des fonctionnaires de la justice, dénoncent la «hogra» et exigent, en premier lieu, plus de considération. Hier, les greffiers ont imposé le service minimum à travers tous les tribunaux de la juridiction d’Alger. «Il y a des affaires qui ne peuvent attendre et des délais à respecter et nous ne pouvions tout arrêter», souligne-ton. Ils revendiquent en priorité, l’«annulation des résultats du concours interne organisé le 29 février dernier et la promotion de chacun au grade auquel aspire suivant le critère d’ancienneté». Selon les greffiers abordés à l’intérieur de la cour d’Alger où ils se sont rassemblés en signe de protestation, seuls à l’issue des concours, seuls les «pistonnés accèdent aux grades supérieurs». «Un collègue a terminé sa carrière en tant que commis, comme il l’a entamée», nous dira un greffier. Ainsi, c’est le deuxième débrayage que mènent les greffiers en deux mois puisque, avancent-ils, le ministère de la Justice n’a pas tenu ses engagements à satisfaire les revendications de ce corps des fonctionnaires de la justice. «Nous revendiquons également un statut particulier, seule garantie pour l’évolution dans nos carrières, la revalorisation de nos salaires et, surtout, plus de considération. Les procureurs nous écrasent par une charge intenable de travail et nous refusent les congés que nous y avons droit. Même en cas de décès d’un parent, nous devons attendre des heures et des heures la signature du titre de congé, ceci s’il vous l’accorde bien sûr», s’indigne- t-on. «Celui qui proteste se verra muté hors wilaya plutôt sans possibilité de recours», renchérit une greffière. Bref, même climat de frustration devant le tribunal de Sidi M’hamed où les greffiers ont tenu un sit-in en face du tribunal. Une représentante de la section syndicale distribuait le communiqué de la Coordination nationale des fonctionnaires de la justice, signé par le délégué des greffiers de la cour d’Alger, où l’on appelle justement à la grève. Un communiqué où il est précisé que le mouvement de protestation durera jusqu’au 7 avril prochain, date fixée par la tutelle pour recevoir à l’Ecole nationale des greffiers de Dar El-Beïda les délégués des greffiers des différentes juridictions du pays, justement pour dialoguer autour de leur plateforme de revendications.
L. H.

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