Faut-il s’attendre à des résultats meilleurs que les années passées ? Djelfa, qui se morfond au bas du classement au niveau national, espère réagir cette année et améliorer sa situation.
A la veille de la période des examens de fin d’année, les responsables du secteur, les parents et les élèves sont très optimistes et gardent l’espoir d’une bonne récolte de résultats, mais la hantise de l’échec plane toujours si l’on se réfère au taux de réussite très faible du baccalauréat de l’année passée (31,70% et dernière place). Cette année, les responsables du secteur et les autorités locales ont mis le paquet pour donner plus de moyens aux élèves et pour une bonne moisson de résultats. Des cours de soutien payés par l’APW, des cours de rattrapage samedi et mardi après-midi, des classes moins surchargées sont des éléments qui donnent l’espoir d’une bonne fin d’année scolaire. Un problème persiste : celui des parents d’élèves qui ne se soucient que peu de la scolarité de leurs enfants. Ils ne se rendent à l’établissement qu’à la fin de l’année pour protester contre l’exclusion ou le redoublement de l’élève. D’autres encore ne savent même pas dans quel établissement sont scolarisés leurs enfants ! La pauvreté influe également sur la scolarité des enfants. Certains ne trouvent même pas de quoi acheter les fournitures et les livres (la daïra ne donnent les 3 000 DA que pour 48% des élèves inscrits sur la liste fournie par le directeur de l’établissement). Pour cette année, 16 996 candidats passeront l’examen de la 5e et seront répartis dans 88 centres. Pour le BEM, 47 centres d’examen accueilleront les 147 913 candidats (dont 64 candidats libres, 50 détenus, 36 Sahraouis). Pour le baccalauréat, 16 152 candidats (8 738 scolarisés, 5 390 libres, 35 détenus et 32 Sahraouis) concourront dans 49 centres. On constate que les candidats libres constituent presque 46 % des candidats. M. Belalia Abdelhamid Douma, directeur de l'éducation, a multiplié les réunions de coordination et a axé ses efforts, cette année, sur l’arrivée à terme des programmes, sur l’évaluation et l’analyse des résultats des différents trimestres et sur la préparation psychologique des élèves. Pour cette année, chaque salle d’examen aura 25 candidats (au lieu de 20 auparavant). Les membres des secrétariats des centres d’examen seront exclusivement des adjoints d’éducation ou des administratifs. On dit même que le nombre des observateurs (moulahedh) sera revu à la hausse. Lors de sa dernière visite à Djelfa, le ministre de l’Education a promis de satisfaire tous les besoins de la wilaya en infrastructures, en postes budgétaires et en moyens pédagogiques, mais à condition, a-t-il dit, que les résultats suivent. Notons enfin que la direction de l’éducation vient de terminer toutes les opérations de recrutement dans différents corps et, contrairement aux années précédentes, les concours se sont déroulés dans de très bonnes conditions. Les listes ont été toutes affichées avec, comme d’habitude, quelques protestations des candidats qui n’ont pas été retenus.
Bekaï Bensaïd

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