La tension est montée d’un cran à Ben Azzouz, daïra située à 65 km à l’est du chef-lieu de wilaya. L’affaire de l’extraction de sable dans le périmètre de la zone humide Guerbes- Sanhadja, zone classée par la convention internationale de Ramsar, a scindé les habitants de la commune du chef-lieu de daïra en deux clans.
Le premier se positionne contre les agissements d’un groupe qui porte atteinte à l’environnement et au littoral, alors que le second, que l’on dit manipulé par ledit groupe, lui apporte son soutien en portant des revendications liées à l’emploi devant le siège de la daïra. Selon des témoins oculaires, le deuxième clan, un groupe de jeunes, s’est rassemblé, dans une première phase, devant le siège de l’APC où il a exigé de laisser l’opération d’extraction se dérouler le plus normalement du monde, car, selon leurs dires, cela leur permet d’avoir un petit revenu. Les deux clans, lors de leur rencontre au siège de la daïra, ont failli en venir aux mains. Le projet d’extraction de sable aiguise les appétits d’anciens opérateurs économiques qui profitent de la politique de création d’emplois et de «richesses». Chose que refusent de larges pans de la population, soucieux de la préservation du littoral et de la zone humide. «Sept investisseurs ont bénéficié de l’autorisation d’exploitation dans la zone d’entrée à la plage de Kef-Fatma, après qu’il leur ait été interdit, conformément à l’article 16 de la loi minière, d’extraire le sable à Ras-El-Oued, site inclus dans le périmètre de la zone humide Guerbes», selon notre source.
Zaïd Zoheir

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