Société : BOUIRA
Grève illimitée au CNSLT de Tikjda


L’heure est au pourrissement au niveau du CNSLT de Tikjda, situé à 30 km à l’est de Bouira. En effet, depuis hier, la majorité des travailleurs est entrée en grève illimitée. Seule condition pour arrêter cette action : le départ du directeur et de ses proches collaborateurs.
D’après le président de la section syndicale, Chrarek Omar, ils sont plus de 100 travailleurs à observer cette grève illimitée. Le recours à cette action est devenu une nécessité après que la tutelle ait fait la sourde oreille quant à la revendication du départ du directeur du centre et quelques-uns de ses collaborateurs. Cette décision, rappelle-t-il, a été prise lors d’un rassemblement effectué le 15 février dernier en présence des chômeurs des communes de Bechloul et El-Esnam ainsi que des P/APC des deux communes et du chef de daïra de Bechloul. Quelques semaines plus tard, et après plusieurs rencontres entre les représentants des travailleurs et ceux du ministère de la Jeunesse et des Sports, aucune solution concernant le départ du directeur et de ses collaborateurs n’a été trouvée. Le fait est que, comme nous l’a expliqué, dimanche, le chargé de communication au niveau du CNSLT, Belkacemi Mohamed- Ameziane, lors de ces rencontres, les représentants des travailleurs n’avaient pas soumis des revendications socioprofessionnelles mais réclamaient le départ du directeur et de certains de ses collaborateurs, alors que cela ne relève pas de leurs prérogatives. Aussi, la grève illimitée de ce dimanche a été jugée illégale par les représentants de l’inspection du Travail qui s’étaient déplacés sur les lieux, selon les dires du chargé de communication car, outre l’inexistence d’une plate-forme de revendications, les grévistes avaient procédé à la fermeture du CNSLT, alors que dans la législation du travail, une grève des travailleurs se fait autour d’une plate-forme de revendications sans fermer l’enceinte ni recourir aux insultes comme c’est le cas pour les grévistes du CNSLT vis-à-vis du directeur et de ses cadres. Notons à la fin qu’une déclaration signée par le comité citoyen d’El-Esnam, et rendue publique ce samedi, dénonçait la situation de pourrissement dans laquelle se trouve le CNSLT, et la conduite et le comportement de certains travailleurs. En attendant, cette structure emblématique est fermée.
Y. Y.

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