Les travailleurs de la centrale thermique de Skikda, filiale de la société algérienne de production de l’électricité, ont observé, hier, un sit-in au sein de la zone industrielle. A 11h, le taux de participation était de 83,62%.
Choisissant le poste de garde de la société pour se rassembler, les contestataires proclamaient à travers des banderoles : «la dignité des travailleurs, non à la marginalisation, SPE/SK», «unité de production d’électricité de Skikda, une journée de protestation pour le changement, le 4 avril 2011». Les travailleurs de l’unité production n’y ont pas pris part pour ne pas perturber le déroulement du métier de base de l’unité. Les protestataires, dont 11 femmes, généralement du domaine technique, ont regagné leurs postes de travail dans l’après-midi. Ils menacent, si jamais leurs doléances ne sont pas prises en considération, de recourir, conformément au mot d’ordre général, d’une grève illimitée à partir du 14 avril. En termes de revendications, ils ont élaboré une plateforme riche de 38 points, qu’ils ont adressée au syndicat, au comité de participation, au directeur et au président- directeur général de la société-mère, à l’Inspection du travail de la wilaya et à l’UGTA. Les revendications consistent en l’augmentation du salaire de base d’au moins 70/%, la dissolution du syndicat actuel et du comité de participation, la décentralisation des œuvres sociales, le traitement de l’indemnité du panier du mois de Ramadan, la création d’une caisse spéciale pour la construction des logements au profit des travailleurs et travailleuses dans chaque unité, la participation auprès des organismes du foncier et d’urbanisme des agents de Sonelgaz dans les programmes de logements participatifs et autres, la revalorisation de la prime de zone, l’amélioration des moyens de travail (véhicules, dotations, matériel, équipement de sécurité…), la déclaration des revenues de la Muteg et le Fosc et la présentation de tableaux de bord et bilan trimestriels et annuels, la création d’une aide sociale pour logements à hauteur de 400 000 00 DA, la prime de femme au foyer de 2000 DA (comme tous les organismes et entreprises), la prise en charge de la restauration des travailleurs du fait de l’éloignement du site (se trouvant à l’intérieur de la zone industrielle), ou la mise à disposition d’un transport à midi et enfin la prime de nourriture comme c’est la cas dans la plupart des sociétés de la plateforme pétrochimique de Skikda. Hormis l’Inspection du travail de la wilaya, aucun organisme ne s’est déplacé sur les lieux du sit-in.
Zaïd Zoheir

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