Actualités : KAFALA DES ENFANTS ABANDONNÉS
L’Association enfance et famille d’accueil pour l’inscription sur le livret de famille


L’Association algérienne enfance et famille d’accueil bénévole plaide pour l’inscription de l’enfant accueilli dans le cadre de la kafala sur le livret de famille. Une démarche qu’elle considère comme un «facteur d’intégration» à la société.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Qualifiant la non-inscription de l’enfant accueilli dans le cadre de la kafala sur le livret de famille de «discrimination », l’Association algérienne enfance et famille d’accueil bénévole appelle à ce qu’il y ait un «idjtihad» pour l’amélioration du cadre législatif. «L’enfant de la kafala est partie intégrante de la famille mais ne figure pas sur le livret de famille. Nous plaidons pour son inscription sur le livret de famille avec la mention de kafala», a déclaré Hocine Diar, membre de l’association, hier, au forum d’ El Moudjahid. Il a ainsi rappelé la fatwa sur l’attribution du nom de la famille d’accueil à l’enfant de la kafala. «Cette fatwa a été suivie par un décret gouvernemental en 1992, qui a permis une meilleure intégration de ces enfants dans la société», a-t-il dit. L’intervenant a également appelé à l’«élargissement » du cadre législatif afin, dit-il, de «trouver des familles d’accueil aux enfants abandonnés dès leur jeune âge». Pour sa part, le président de l’Association, Antri Bouzar Youcef, a évoqué le cas des enfants handicapés abandonnés. «Cette catégorie représente 15% des enfants des pouponnières. Il faut que le ministère de la Solidarité se penche sur ces cas.» Pour lui, la création de centres spécialisés pour les enfants abandonnés souffrant d’un handicap lourd s’impose. «Ces enfants nécessitent un suivi permanent et une prise en charge médicale et paramédicale adaptée», a-t-il précisé. Il a, en outre, déploré que des enfants abandonnés restent durant plusieurs mois, voire des années, dans les hôpitaux. «Des enfants sont restés jusqu’à l’âge de deux ans à l’hôpital à Djelfa et à Ghardaïa », a-t-il affirmé, avant de lancer un appel aux services sociaux en vue de coordonner leurs actions à travers les différentes wilayas.
R. N.

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