Actualités : LES EXPORTATEURS DES MÉTAUX FERREUX ET NON FERREUX INTERPELLENT LES POUVOIRS PUBLICS
Une plate forme pour la relance de la filière


Les exportateurs des déchets ferreux et non-ferreux reviennent à la charge. La suspension de leur activité a créé une situation de blocage pénalisant exportateurs et récupérateurs. Le président du comité national les représentant appelle à la reprise de l’activité dans un cadre balisé par une plateforme.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Dans l’incertitude depuis 2009, date de la suspension de l’exportation des déchets non ferreux, la filière est quasiment à l’arrêt. Sa mort programmée a causé la perte de beaucoup d’emplois au moment où la filière commençait justement à s’organiser. Pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur le marasme que vivent récupérateurs et exportateurs, le président du comité national des exportateurs a adressé, en date du 9 février dernier, une correspondance au ministère du Commerce dans laquelle il s’engage au nom de l’ensemble des exportateurs à établir des règles qui permettront d’assainir la profession. M. Sergoua affirme en effet qu’avec l’établissement d’un barème des prix des métaux dans la Bourse, il sera difficile aux exportateurs de faire des sous-facturations ou de tricher sur le poids de la marchandise exportée. Il propose même une formation des douaniers afin que les tentatives de fraude soient démasquées. Dans ledit courrier, le président du comité des exportateurs décrit l’inquiétude des exportateurs, une inquiétude «d’autant plus accentuée car cette décision est survenue après obtention du cahier des charges». En effet, l’établissement de ces cahiers des charges devait permettre de relancer la filière. M. Sergoua écrit que «les exportateurs ont procédé à des travaux très importants de réaménagement des parcs loués ou achetés au niveau national. Ils ont procédé à des investissements consistant en machines, en matériels de traitement et presses spéciales pour ferrailles », sans compter les approvisionnements bloqués qui représentent «des immobilisations financières colossales et entièrement prises en charge par les seuls exportateurs». A ceux qui avaient motivé la suspension de l’activité par la nécessité d’approvisionner le marché, M. Sergoua répond qu’«en ce qui concerne les besoins nationaux, nous affirmons nos engagements à satisfaire toutes les demandes publiques ou privées pour peu que les utilisateurs confirment leurs commandes avec contrats établis en commun accord avec leurs propres consommations avec interdiction de réexporter, d’autant que les besoins nationaux ne concernent que trois produits et des quantités très faibles par rapport aux disponibilités». De plus, le président du comité estime qu’il serait irréaliste d’investir dans des fours en Algérie en raison de la disproportion de la faible quantité des matériaux à transformer. Il propose la mise en place d’un fichier national des exportateurs, ce qui, selon lui, mettra un terme à toutes malversations. En réponse à ces doléances, les services du ministère du Commerce ont adressé au comité des exportateurs un courrier précisant que «le ministère du Commerce n’est pas habilité à accorder des dérogations pour l’exportation de ces produits après la promulgation de la loi de finances complémentaire et que les préoccupations de la filière ont été portées à la connaissance du Premier ministre». Ballottés, les exportateurs ont saisi le président de la République et attendent toujours une réponse.
N. I.

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