Actualités : LE DÉFICIT EN PLUVIOMÉTRIE, UNE VÉRITABLE MENACE POUR LES CÉRÉALES
Les appréhensions des agriculteurs à Tiaret


L’absence de chutes de pluie inquiète au plus haut point les agriculteurs de la wilaya de Tiaret, tant les rendements en matière de céréales demeurent jusque-là compromis, voire menacés, à plus d’un titre.
En effet, malgré les bonnes conditions dans lesquelles s’est déroulée la campagne des labours semailles avec des précipitations considérables, la situation n’est malheureusement plus ce qu’elle était. Le déficit enregistré durant cette phase déterminante laisse planer un climat d’appréhension certain parmi les agriculteurs, si l’on tient compte des données fournies par Mouissi Abdelkader, directeur des services agricoles, lequel n’a pas dissimulé son inquiétude dans le cas où il ne pleuvra pas d’ici une semaine au plus tard, dira-t-il avec amertume. Expliquant la situation, ce même responsable devait souligner que les irrigations d’appoint auxquelles recourent les fellahs de la région s’avèrent insuffisantes par rapport à l’énormité des superficies céréalières que compte la wilaya, ajoutant au passage que «si les choses restent en l’état, nous irons droit vers une production compromise plus particulièrement dans la zone sud» où la végétation est arrivée au stade irréversible. Ce constat alarmant est argumenté par le fait que le couvert végétal — les orges principalement — connaît un grand retard, ce qui n’est pas sans incidence sur l’alimentation du cheptel de cette région steppique par excellence. Par contre, du côté de la zone nord, soit à Rahouia et Oued Lili, entre autres localités réputées pour leur rendement appréciable en blé dur et en blé tendre, la situation n’est pas aussi inquiétante du moins jusque-là. Une bonne pluviométrie en avril et mai est plus qu’indispensable pour éviter à la région d’être confrontée à une véritable sécheresse. Pour rappel, les précipitations enregistrées depuis le mois de septembre à ce jour dans la wilaya sont de l’ordre de 267 mm, mais elles restent tout de même disproportionnées par rapport aux périodes décisives que sont les mois d’avril et mai, devait conclure le responsable du secteur de l’agriculture à Tiaret.
Mourad Benameur

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