Contre toute attente, la nouvelle loi électorale annoncée par Abdelaziz Bouteflika dans son discours à la nation, vendredi dernier, sera confectionnée par l’Assemblée populaire nationale et non par le gouvernement.
C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Intérieur, Daho Ould-Kablia lors d’une conférence de presse qu’il a animée en marge de la visite au siège de la wilaya de Tlemcen. «J’ai cru comprendre qu’il (Bouteflika ndlr) attend du Parlement qu’il propose une loi électorale. Et c’est ce qui m’a été confirmé ce matin.» Par Bouteflika, certainement. Bien évidemment, l’on ne risque pas de «grosses surprises», même en inversant le processus institutionnel que prendra cette nouvelle loi électorale avec une APN largement dominée par les trois partis de l’Alliance. Daho Ould- Kablia mettra, par ailleurs, fin aux espoirs de certains nouveaux partis d’obtenir un agrément dans l’immédiat. «Il n’y a pas que les personnalités nationales connues, comme Mohamed Saïd, ou Amara Benyounès qui ont déposé des demandes pour la constitution de nouveaux partis. Nous avons enregistré, jusqu’à aujourd’hui, 42 demandes au niveau du ministère de l’Intérieur. La majorité sont des dossiers faibles.» Ceci dit, Ould- Kablia tranche : «Il n’y aura pas d’agrément de nouveaux partis avant que le Parlement ne vote la nouvelle loi sur les partis politiques. Ce qu’il prévoit pour la fin de l’année 2011.» Au plan sécuritaire, le ministre de l’Intérieur confirmera l’attaque terroriste qui a ciblé «un cantonnement militaire à Azzazga» dans la wilaya de Tizi Ouzou.
K. A.

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