Société : ADRAR
Facture ou lecture !


Si au niveau des bibliothèques des établissements scolaires, les étagères sont garnies et les apprenants trouvent là un refuge pour découvrir histoires et nouveautés dans les villes et les ksour, le journal demeure indubitablement l’article le plus convoité et le plus lu.
Le Coran par contre connaît un engouement sans pareil et sa lecture quotidienne fait partie des mœurs. Les revenus quotidiens et mensuels ne permettent pas à des familles démunies de se permettre un livre, considéré par certains comme un luxe. Son prix guère abordable décourage plus d’un. Aussi, les écoliers se rabattent sur leurs établissements qui leur garantissent un moyen gratuit de garder un livre ou plusieurs pendant un certain temps. Mais le réflexe de lecture n’est pas bien ancré dans les mentalités. Le constat est hélas amer et pour vous en rendre compte, allez le vérifier au niveau des gares et des aéroports. Certains lisent mais uniquement un journal.
E. H. S.

Comment on fête le printemps
Si dans la région du Gourara, à Tinerkouk, on accueille le début du printemps par une cérémonie particulière où la dégustation du rfiss, mets très apprécié à base de semoule, de dattes écrasées et de beurre, dans le Touat les ksours d’Adrar réservent à cet événement une célébration qui se transmet de génération en génération. Toutes les mains des enfants passent d’abord par l’épreuve de l’application du henné, parfois les pieds aussi. Des couffins remplis d’œufs, de confiseries leur sont offerts afin, d’après le récit colporté par les plus vieux, s’assurer une bonne année et une bonne récolte. Les femmes aussi se font belles pour la circonstance où le maquillage prédomine grâce au khol et au meswek. Les hommes par contre, tout de blanc vêtus, rendent visite aux proches pour déguster d’abord à 10h un mets à base d’orge bouilli et l’incontournable lahssa, une soupe très riche pleine de légumes concassés. A midi, tout le monde se retrouve, le plus souvent en famille ou entre amis et proches pour faire ripaille : merdoud, sorte de gros couscous, est servi dans des plats en bois garni de viande. Ce moment de la journée est clôturé par le rituel du thé. Puis une fatha est célébrée dans laquelle on implore la bénédiction divine et surtout une année verte.
E. H. S.

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