Un mouvement de contestation a été observé, lundi, devant l’Enset (Ecole nationale supérieure de l’enseignement technique) par les étudiants en 1re année LMD en industrie pétrochimique.
Ils étaient une trentaine à avoir bloqué l’accès aux classes, accordées provisoirement au sein de l’édifice de l’Enset. Cela n’a pas été sans créer une altercation avec les agents de sécurité. Selon des sources, l’un des étudiants aurait été touché au bas-ventre. Du côté des agents, on dément avoir délibérément procédé au tabassage des étudiants, les petites blessures signalées par ces derniers n’étant que le résultat des tentatives d’ouvrir les classes pour que les étudiants «récalcitrants» puissent suivre leurs cours. Le principal point de revendication est, selon le communiqué dont nous détenons une copie, lié à la non-officialisation des deux spécialités avalisées par la conférence régionale de l’Est. «Lors de notre inscription, il y avait la promesse de nous motiver par 4 spécialités. Quelque temps après on nous fait l’annonce de 3, puis 2, si ça continue, on n’aura aucune spécialité. En fait, la troisième spécialité, catalyseur en pétrochimie, a été rejetée», selon les dires du représentant des étudiants. «Nous sommes, pour la plupart, venus du sud et de l’ouest du pays. Je n’ai pas fait 10 heures de route en bus pour qu’on me dise à Skikda vous n’avez pas encore de spécialité», s’indigne un autre. Un troisième relève l’absence d’une infrastructure destinée spécialement à cette spécialité. «Nous sommes dans la promiscuité au sein de l’Enset, et ce, bien que notre spécialité ait été lancée à recrutement national.» Joint par téléphone, Boudjelal Khaled, secrétaire général de l’université 20- Août, nous déclare : «Ce que demandent les grévistes est un peu incompréhensible. Les deux spécialités dont ils parlent, à savoir raffinage et pétrochimie et automatisation en contrôle industriel, ont été déjà avalisées par la conférence régionale de l’Est. Pour que leur lancement soit effectif, il faut l’examen et l’adoption de la conférence nationale puis l’arrêté du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Donc, ce n’est qu’à la rentrée universitaire 2011/2012, que cela sera officiel. » Concernant la logistique, notre interlocuteur rassure : «Qu’ils s’estiment heureux, nous leur avons choisi ce site pour ne pas qu’ils se noient dans la masse. Au sein de l’Enset, ils peuvent au moins suivre un cursus de qualité. Avec les places pédagogiques en voie de livraison, ce sont presque tous les départements qui auront leurs sièges. On peut citer les 7 000 places à livrer à la rentrée 2012/2013 par les Chinois, près du rectorat ; les 2 000 à réceptionner à la rentrée 2011/2012, jouxtant le secrétariat général de l’université, et les 8 000 places (le nouveau pôle universitaire) à lancer selon les termes du concours d’architecture. Outre cela, des équipements, selon le cahier des charges récemment élaboré, d’une valeur de 300 millions de dinars, seront mis à la disposition de cette spécialité. D’ailleurs, le vice-recteur de la pédagogie et la doyenne du département sont en déplacement à Alger pour cette tâche.» Les étudiants, en grève depuis une semaine, ne comptent pas, par la voix de l’un d’eux, mettre fin à leur grève avant la satisfaction de leur principale revendication.
Zaïd Zoheir

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