Actualités : BOUIRA
Célébration du Printemps amazigh et du Printemps noir


A Bouira, comme partout ailleurs en Kabylie, le 20 avril de cette année, qui survient dans un contexte particulier tant à l’échelle nationale qu’internationale, sera marqué par des marches au niveau du chef-lieu de wilaya ainsi que par des activités culturelles.
Au niveau du chef-lieu de wilaya, il est prévu une marche organisée par le RCD et qui devra emprunter l’itinéraire habituel, à savoir stade Bourouba-siège de la wilaya, alors que les étudiants devront battre le pavé depuis le centre universitaire jusqu’au siège de la wilaya. Cependant, la marche du RCD sera marquée largement par l’empreinte de la CNCD et les revendications pour le départ du système ; une marche qui tombe à point nommé pour les milliers de citoyens qui n’attendent que cette occasion pour exprimer et dire tout haut ce qu’ils pensent du dernier discours de Bouteflika qui aura déçu plus d’un. Idem pour la marche des étudiants qui sera marquée, comme l’année dernière, par la présence des autonomistes qui ont d’ores et déjà entamé un travail de sensibilisation au niveau de plusieurs régions berbérophones en y organisant des meetings à Saharidj et Takerboust, une conférence au niveau du lycée Nasr-Eddine de M'chédallah, ainsi que des caravanes de sensibilisation au niveau de la RN5, des chemins de wilaya ainsi qu’aux chefs-lieux de commune et de wilaya, prévus pour ce mardi. Là aussi, la déception née du dernier discours du Président, qui n’a pas répondu aux aspirations et aux revendications des étudiants, n’a fait qu’exacerber les esprits en accentuant le sentiment autonomiste chez de larges pans de la communauté estudiantine ainsi que de la société dont des centaines de jeunes s’apprêtent à rejoindre cette marche des étudiants. Par ailleurs, et en marge de ces marches prévues pour le mercredi 20 avril, des semaines culturelles ponctuées par des expositions relatant les événements du Printemps amazigh de 1980 et du Printemps noir 2001, et ses 126 martyrs, sont prévues au niveau de plusieurs lycées et collèges de la wilaya, du centre universitaire et des centres culturels des communes berbérophones. Notons enfin que cette année, la nouveauté réside dans l’attitude de la direction de la culture qui n’a rien programmé pour cette occasion. Aussi, le départ de l’ancien directeur de la culture, Aomar Reghal, est largement ressenti dans le milieu de la culture, puisque depuis l’installation du nouveau directeur, cette direction a (re)sombré dans la léthargie.
Y. Y.

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