Actualités : LE PRINTEMPS BERBÈRE, TRENTE ET UN ANS APRÈS
En quête d’un nouveau souffle


Que reste-t-il de la traditionnelle halte que constitue la commémoration du Printemps berbère pour les militants de la cause amazighe et de la démocratie ? Une lancinante interrogation qui ne s’est peut-être jamais autant posée que cette année, tellement les mutations subies par les entités ayant porté la revendication ont été happées de plein fouet par les «semeurs» de la culture de l’oubli.
«Tout cela pour que l’on aboutisse au parrainage de la commémoration du Printemps berbère par le ministère de la Culture…», se lamente un de ceux qui ne peuvent croire malgré tout à l’extinction, du moins la mise en sourdine, d’un mouvement qui «quoi que l’on dise a fait avancer le pays dans la lutte pour la démocratie». Il est vrai qu’il y a encore quelques années à peine, après le formidable mouvement né des sanglants événements du Printemps d’il y a dix ans, les prémices d’une résurrection se faisaient jour, mais depuis l’implosion de ce qui constituait le mouvement citoyen, les militants de la cause identitaire, de la démocratie tout court, donnent la nette impression qu’ils n’ont même plus le cœur de crier leur désarroi quant au devenir d’une cause. Heureux, diront les fidèles, que des partis politiques portent encore «l’idéal» en attendant des jours meilleurs, un nouveau souffle, le temps d’évacuer la frustration de voir réduit presque à néant l’espoir né de la jonction entre les deux commémorations, avril 1980 et avril 2001, et finalement se retrouver face à aucune perspective comme l’illustrent implacablement les manifestations programmées ici et là, si l’on excepte le programme «officiellement » mis sur pied par la Direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, il est vrai autant riche que varié, mais qui n’a pas le don de brancher les foules.
M. Azedine

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