De nombreux étudiants en pharmacie ont observé hier un rassemblement à la Faculté centrale. Bloqués par les agents de l’ordre, ils sont restés à l’intérieur de l’établissement universitaire et ont scandé des slogans hostiles.
«Nous reconnaissons la bonne volonté des autorités à régler nos problèmes mais nous voulons un échéancier et des décisions concrètes», a indiqué Rachid, un délégué des étudiants. Réunis pendant quatre heures en assemblée générale, les étudiants ont voté à l’unanimité le maintien de la grève dans le département de pharmacie d’Alger. «Certes, la plupart de nos recommandations ont été prises en compte durant les travaux de la Conférence nationale des doyens des facultés de médecine mais la tutelle n’a pas avancé de date, pas de noms, nous n’en savons rien», at- il précisé. Les étudiants comptent se rassembler aujourd’hui devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour maintenir la pression. «Il y a une volonté de résoudre nos problèmes. Nous avons eu des promesses mais aucune décision concrète», a souligné Rachid, affirmant qu’une autre assemblée générale est prévue jeudi prochain pour évaluer la situation et décider des éventuelles mesures à prendre. Dimanche dernier s’était ouverte à Alger la Conférence nationale des doyens des facultés de médecine pour examiner les revendications des étudiants des différentes spécialités des sciences médicales. Des représentants d’étudiants en médecine, pharmacie et chirurgie dentaire et des médecins résidents ont participé à cette rencontre de deux jours, tenue en séance extraordinaire. Les rapports des quatre ateliers mis en place ont été adoptés à l'unanimité lundi. Rachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a affirmé que la concrétisation de ces recommandations se fera dans les plus brefs délais. Parmi les recommandations annoncées, la réforme totale des études en pharmacie, la mise en place d’une commission mixte pour mettre en place les mesures transitoires, la dotation des départements de moyens adéquats, l’extension des stages, l’amélioration de la qualité… «Le seul point qui n’a pas été résolu concerne la nouvelle classification de la spécialité. Nous demandions de passer de la catégorie 13 à 16. Le ministre a refusé de se prononcer sur la question. Ça ne nous arrange pas aussi», a expliqué le délégué des étudiants. Le 26 avril, une rencontre sera tenue pour examiner les modalités d'application de ces recommandations.
I. B.

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