Actualités : ILS REFUSENT LE NOUVEAU MODE DE RÉPARTITION DES POSTES
Sit-in des médecins titulaires d’un DEMS


A l’appel du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), les médecins et pharmaciens résidents titulaires d’un DEMS (diplôme d’études médicales spécialisées) ont tenu, hier, un rassemblement de protestation devant le siège du ministère de la Santé. L’origine de leur colère : les nouvelles modalités de répartition des postes de spécialité en santé publique.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La tension dans le secteur de la santé n’est pas près de diminuer. La dernière note du ministère de la Santé, informant du nouveau mode de répartition des postes des praticiens spécialistes assistants titulaires du DEMS de la session de décembre 2010, n’a fait qu’exacerber la colère des intéressés. Ces derniers se retrouvent à choisir leur affectation sur la base d’une fiche de vœux. Le postulant doit faire son choix entre cinq wilayas avant le 30 avril prochain. A l’appel du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), ils étaient plusieurs centaines à se rassembler, hier matin, devant le ministère de la Santé. Ils refusent ces nouvelles modalités «opaques et non transparentes» et demandent de revenir à l’ancien système. Soit procéder aux affectations en séance plénière avec le droit d’accès à la liste effectif des postes. «Sous quels critères vont-ils procéder pour décider du choix des postes» ? s’interrogent les contestataires. «Les affectations ne se feront plus par ordre de mérite comme c’était le cas auparavant. Cette mesure va ouvrir la voie au favoritisme», a dénoncé le Dr Boudiaf, fraîchement titulaire d’un DEMS. Une délégation de médecins a été reçue dans la matinée par le département d’Ould Abbès. Les protestataires refusent d’accepter le fait accompli alors qu’à partir de la fin du mois en cours, ils n’auront ni poste ni salaire. Ni d’ailleurs un diplôme pour aller travailler ailleurs. Le médecin titulaire d’un DEMS doit d’abord accomplir son service civil avant d’avoir son diplôme. «Pourquoi ils nous retiennent en otages, nous n’avons pas le droit de retirer nos diplômes jusqu’à la fin du service civil», dénoncent les protestataires. Ces derniers rappellent qu’ils n’ont jamais refusé d’aller travailler dans les zones enclavées. Leur condition : bénéficier de moyens incitatifs. Un salaire décent et un plateau technique pour pouvoir mener à bien leur mission. «Que peut faire un chirurgien dans un service sans un bloc opératoire ?», se demandent les manifestants. Après 15 ans d’études en sciences médicales, ils se retrouvent à faire de «l’orientation», diriger les malades vers les structures des grandes villes. Un ras-le-bol général que les médecins résidents ont tenu à manifester. Seront-ils écoutés ?
S. A.

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