La bibliothèque communale Ezzaïtouna, située à l’ouest de la cité des Frères- Ayachi (la CIA), dans la zone sud de la ville de Skikda, est fermée depuis le 20 mars. Une famille de 5 membres y a élu domicile depuis le 4 février.
En fait, depuis le deuxième jour du glissement de terrain qui a touché la bâtisse de l’ex-Poudrière (Onex), où habitait cette famille en compagnie de deux autres. C’était sur décision de la vice-présidence communale chargée des affaires culturelles et sociales que le transfert à titre provisoire a eu lieu. Un provisoire qui dure. Installés dans le bureau de la secrétaire de direction, la famille vit dans une désuétude totale. Dormant la nuit, ils pliaient bagage à 6h du matin pour permettre au personnel de faire son boulot et aux adhérents de faire les révisions en groupe. Le père de famille, chauffeur à l’APC de Skikda, a même failli s’exploser à l’aide d’une bonbonne de gaz, un de ces jours de forte pression. De jour en jour, l’attente d’un logement décent s’effilochait. Pire, jeudi 14 avril, aux environs de 18h, la famille a été sommée de quitter les lieux par voie de huissier de justice. «Ils ont choisi jeudi, après les heures de travail, et un délai de 48 heures, qui coïncidera avec le weekend, pour nous obliger à quitter les lieux. Pour aller où ? On doit se débrouiller comme on peut, nous recommande-t-on», s’indigne une parente. Le temps passe et la situation devient de plus en plus inextricable. N’est-il pas urgent de reloger cette famille qui a une fille qui passera le bac cette année et, partant, permettre la réouverture de la bibliothèque communale au profit d’une centaine d’adhérents, dont une grande partie prépare les épreuves du baccalauréat ?
Zaïd Zoheir

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