Qu'elle fut triste la nouvelle du décès de Maître Issad Mohand
J'y perdais un professeur, un confrère, un ami, un repère…, sur :
* la Droiture
* le Courage
* la Dignité
* la Modestie
Des qualificatifs que lui reconnaissent plusieurs générations d'avocats, de magistrats et d'étudiants en sciences juridiques. A la fois humble et grand défenseur des principes des libertés et de justice qu’il était : je tiens à apporter mon témoignage lorsqu'il s'était porté volontairement, il y a quelques mois, défenseur de mon cas auprès de la chambre administrative, à la suite de l'arrêté pris par le wali d’Alger portant sur ma destitution en ma qualité de président d’APC de Dely-Ibrahim (élu au suffrage universel) sur simple retrait de confiance, illégal et injustifié, d'élus d’autres sensibilités et d'intérêts inavoués. Il me tint alors ce propos : «C'est précisément ce genre d'abus de l'administration que la justice doit sanctionner. Mais en aucune façon tu ne peux faire passer sous silence un tel fait car même si ta réhabilitation ne sera pas prononcée par un juge : sois sûr que tu contribueras par l’esprit de ton acte à la réflexion sur l'abolition de ce motif injuste.» Tu viens d’avoir, encore une fois, raison cher Maître, car en ce même jour où tu tires ta révérence : l'APN vote le nouveau code communal en mettant dans la poubelle le procédé du retrait de confiance, vieux de 20 ans et propre au parti unique et qui a fait des dizaines de victimes parmi des présidents d'APC intègres, compétents et honnêtes. C'est dire l’espoir qui l’animait durant toute sa vie de combat pour la démocratie et la dignité. Je suis fier d'avoir été l’élève, puis l'ami de cet homme. Que Dieu ait son âme. Qu'il repose en paix.
Maître Brahim Sedrati

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