Actualités : PARTENARIAT PUBLIC-PRIVÉ
Les experts plaident pour un changement de «mentalités»


L’avenir du partenariat public-privé en Algérie dépend, selon les experts, d’un changement des politiques et du cadre juridique. Pour eux, les «mentalités» dans les entreprises publiques doivent également changer.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Hier au forum d’ El Moudjahid, les économistes étaient unanimes à tracer une nouvelle politique pour l’avenir du partenariat public-privé. Pour le consultant international Malek Seraï, il est question de «renouveler le recensement des capacités des secteurs public et privé, de parapher les aspects juridiques afin de régler le problème de corruption et de prendre en considération la croissance de l’économie nationale». Soulignant les «grandes» capacités du secteur privé dans différentes spécialités, l’économiste a plaidé pour que soit mis fin à la «dichotomie » entre les deux secteurs. «Il faut ouvrir le champ au privé tout en exigeant les normes internationales», a-t-il dit. Il a également proposé d’«harmoniser et de niveler» les deux secteurs à travers la «libération» des entreprises publiques dans la gestion de leur patrimoine et la mise à niveau des sociétés privées. Toutefois, Malek Serai, a préconisé de «protéger » les secteurs stratégiques, tels que les hydrocarbures, l’électricité, l’eau et la communication, et ce, en maintenant leur statut public tout en gardant «le contrôle des comptes». Par ailleurs, l’intervenant n’a pas manqué de dénoncer la priorité accordée à l’importation, notamment des produits asiatiques. «Halte à la l’importation ! Nous avons des sociétés nationales privées dont les produits sont de loin meilleurs que ceux importés des pays asiatiques», a-t-il ajouté. Pour sa part, Gérard Lambri, consultant international, a estimé que la mise à niveau des entreprises doit toucher les deux secteurs : public et privé. Il a également fait remarquer qu’en Algérie, «les entreprises privées œuvrent dans un cadre public», citant ainsi les écoles privées agréées qui «sont sommées d’adopter le programme scolaire public». L’expert a précisé également que les procédures pour la création d’une entreprise restent «lourdes et lentes». Le représentant de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) et chef d’entreprise, Mohamed Sayad, a indiqué que chacun des secteurs compte plusieurs particularités : «Le public est plus sérieux et le privé plus proche du marché.»
R. N.

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