Actualités : ÉLIMINATION DE BEN LADEN
Quelques détails sur l’opération


Vingt-quatre heures après l’élimination de Ben Laden, les détails de l’opération américaine menée au Pakistan sont révélés. Obama a suivi en direct l’intervention du Navy Seal Team 6, l’élite des élites dans la «Situation Room», dans une atmosphère des plus tendues.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - L’opinion internationale ne saura certainement pas absolument tout sur le déroulement de l’opération ayant mené à la mise à mort du chef d’Al Qaïda mais la Maison Blanche a levé le voile sur certains détails. Les États-Unis ont désormais de nouveaux héros. Il s’agit des membres du Navy Seal Team 6 considéré comme «l'élite de l'élite» de l'armée américaine. Peu d’informations sont disponibles au sujet de ce corps qui ne se charge que de l'antiterrorisme. Les spécialistes disent ne pas connaître le nombre des membres de cette unité mais croient savoir qu’ils était vingt-quatre à avoir pris part, dans la nuit de dimanche à lundi, à l’assaut contre Oussama Ben Laden. De par la nature de ses missions et le flou qui entoure ses procédés, le Navy Seal Team 6 est appelé «Unités noires» au même titre que la Delta Force. Sous la coupe de la CIA, ses membres subissant un entraînement de haut niveau avaient réussi à neutraliser l’homme dont la tête avait été mise à prix. Un résultat qui a été rendu possible grâce à un long travail de récolte d’informations menée dans la discrétion par le National Counterterrorism Center (NCTC). Depuis l’arrivée d’Obama, le Navy Team Six a encore gagné en importance, estiment les spécialistes. Ce sont eux qui avaient mené l’assaut contre les pirates somaliens qui avaient capturé, en 2009, le Maersk-Alabama. Le New York Times, décrivant hier les dessous de la longue traque de Ben Laden, écrivait qu’il aura fallu «quatre années d’interrogatoires menés à Guantanamo, de surveillance du plus fidèle des messagers de Ben Laden, de poker menteur avec les services pakistanais» ajoutant que «loin des projecteurs auxquels ont droit les hommes de la CIA», les hommes du National Counterterrorism Center ont avec patience collecté les données envoyées par les autres agences pour reproduire le plus fidèlement le théâtre des opérations. Ils ont transmis le maximum d’informations sur chacun des occupants de la résidence d’Abbottabad, là où Ben laden se cachait. Ils ont même reproduit sur la base de Bagram une réplique grandeur nature du complexe d’Abbottabad pour s’y entraîner avant de donner l’assaut. Une opération suivie en direct depuis la Maison Blanche. Barack Obama et ses conseillers, installés dans la «Situation Room» ou salle de crise, dotée de l'un des systèmes de communication les plus perfectionnés, ont suivi les quarante minutes qui ont abouti à l’élimination du chef terroriste. «C'était évidemment très tendu. Beaucoup de gens retenaient leur souffle, un certain silence régnait au fur et à mesure de la progression des commandos», racontait John Brennan lors d’une conférence de presse. Barack Obama a pu suivre l'opération contre Ben Laden via une caméra vissée sur le casque d'un commando. Des images qui n’ont pas été mises à la disposition du grand public. Un responsable américain a déclaré qu'Oussama Ben Laden avait été touché au-dessus de l'œil gauche et que la balle fatale avait arraché une partie de son crâne mais une polémique est née en l’absence d’images de Ben Laden mort. La Maison Blanche tente d’y mettre fin, arguant que les images auraient été trop choquantes pour le grand public.
N. I.

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