C’est aujourd’hui 8 mai que l’opération de recensement économique national va être officiellement lancée à Oran où déjà 580 agents recenseurs suivent depuis plusieurs jours une formation.
Ainsi, ces agents ont été encadrés par 14 formateurs, dont 7 universitaires et 7 cadres de l’ENS, afin de pouvoir mener à bien leur travail, qui consiste, à terme, à élaborer une cartographie du tissu industriel et de parvenir à localiser les entités économiques. C’est aussi pour les initiateurs de cette vaste opération nationale une occasion de mesurer l’ampleur du commerce `informel. Mais, de manière plus concrète, trois volets sont prévus dans ce travail : le premier, constitué de 36 questions sur l’établissement économique, le deuxième de 21 questions sur l’établissement administratif et, enfin, 28 autres questions du troisième qui devra cibler les préoccupations des sondés. Une tâche ardue attend les agents du recensement, car, traditionnellement, les chefs d’entreprises sont très réticents à donner la moindre information sur leurs sociétés et activité. La direction de la PME/PMI à Oran en sait quelque chose puisque cela fait des années qu’au niveau local, une forme de recensement a été tentée avec l’envoi de fiche de renseignement. La plupart du temps, il n’y eu aucun retour et, même plus grave, les courriers revenaient à l’expéditeur faute de destinataire. La culture du secret à la limite de l’informel caractérise nombre d’acteurs économiques ou commerciaux dans le pays.
F. M.

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