Actualités : SUITE À LA CANICULE DE CES DERNIERS JOURS
C’est déjà l’été pour les Algérois


La canicule qui s’est abattue prématurément sur la capitale a inspiré de bonnes idées aux Algérois. Durant le week-end dernier, de nombreux citoyens ont fui le centre-ville pour profiter de la fraîcheur des plages.
Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Mohamed Chérif traquait les automobilistes dès qu’ils se garaient sur le parking de Palm Beach. Le stationnement coûte 20 DA pour le moment. «Venez par là Madame, Monsieur ! Un parasol, par là, par là», appelle-t-il d’une voix cristalline tous ceux qui s’approchent de «ses territoires». «Regarde, y a une Berlingo qui vient de se garer. Vasy », lui lance l’un de ses copains. Le jeune nous abandonne et court à la recherche de ses clients. L’accès à la plage est gratuit. Mohamed Chérif et son cousin proposent la location des tables et parasols parsemés tout au long de la plage. Une table, des chaises et un parasol sont proposés à 500 DA, le parasol seul est à 200 DA. «Il y a eu un monde fou vendredi. Il n’y avait plus où mettre les pieds ! Fallait venir vendredi m’dame ! On aurait dit le mois de juin», confie-t-il. Son visage basané s’éclaire d’un large sourire, il hésite un moment puis avoue fièrement qu’il en a eu, vendredi, lui et ses copains pour 50 000 DA la journée. «Mes amis m’ont aidé, il y avait beaucoup de clients.» Agé d’une trentaine d’années, Mohamed Chérif, qui habite le quartier, affirme que les gens viennent depuis le mois d’avril mais que leur nombre a augmenté considérablement ces derniers jours, depuis les fortes chaleurs. Assise confortablement sur une chaise, Aida profitait du vent frais qui commençait à souffler. Agée de 11 ans, vêtue d’un joli maillot, sa fillette assise à ses côtés, se reposait, et mangeait calmement. «C’est trop cher ! Les prix sont excessifs. Mais nous sommes obligés d’acheter », se plaint cette jeune mère en regardant tendrement sa petite. «Je lui ai payé un morceau de foie sans garniture à 650 DA ! C’est fou ! Comment font les parents qui ont plus d’enfants ?» Fonctionnaire, Aida vit à Belcourt. Elle s’organise pour passer ses week-ends sur les plages algéroises qu’elle adore. Elle choisit entre Zéralda et Palm Beach. «J’aime beaucoup ces plages algéroises. Ici c’est mieux qu’au Maroc ou ailleurs», dit-elle. Plus loin, à Sidi Fredj et Moretti, c’est le même décor. Des tables et des parasols implantés tout au long des plages. Les prix varient selon les endroits. A côté, quelques restaurants proposent des mets de fortune à des prix exorbitants. Les marchands de glaces sont pris d’assaut et on voit une ruée peu habituelle sur les consommations d’eau et toutes sortes de boissons. C’est cela l’été à Alger.
I. B.

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