Actualités : ARCELORMITTAL ANNABA
Laborieuses négociations pour des augmentations salariales


Entamées lundi en fin d’après-midi entre le directeur général d’ArcelorMittal Annaba et le partenaire social (conseil syndical et comité de participation), les négociations relatives à l’augmentation des salaires ont repris hier mardi vers 14 heures dans une ambiance qualifiée par les représentants des travailleurs de laborieuse.
Aux dernières nouvelles, ces négociations pourraient ne pas déboucher sur une entente au profit des 5 200 travailleurs du complexe d’El Hadjar. En tout état de cause, les résultats attendus de ces négociations ne manqueront pas d’avoir des répercussions négatives ou positives, c’est selon, pas seulement pour les métallos d’El Hadjar mais concerneront également les autres filiales du groupe, telles la tuberie sans soudure (TSS) ou les mines de l’Ouenza et Boukhadra, totalisant plus d’un millier de travailleurs du groupe géant de la sidérurgie mondiale. En grève depuis la mi-avril dernier, les salariés de la mine de Boukhadra ont regagné leurs postes de travail à la fin de la semaine dernière suite à une décision de justice déclarant leur débrayage illégal. Cette reprise est venue au bon moment, évitant une grave perturbation du processus de fabrication de l’acier. Et pour cause, le stock de minerai au niveau du complexe commençait à s’épuiser dangereusement. Et les gueules noires de la mine de Boukhadra fournissent les deux tiers du minerai, soit quelque 4 000 tonnes sur les 6 000 tonnes/jour de minerai nécessaire à la bonne marche du complexe d’El Hadjar. Concernant la filiale TSS, qui ne dispose pas de plan de charges depuis le refus en 2006 de sa production de tubes par l’entreprise Sonatrach pour défaut de fabrication, d’ailleurs reconnu par le DG, l’optimisme est de retour chez le premier responsable d’ArcelorMittal Annaba, après la certification Iso 9001 du produit de la TSS et sa récente entrevue avec le SG du ministère de l’Energie, qui a été sensible aux doléances du premier responsable d’ArcelorMittal, d’autant qu’il s’agit d’une société de droit algérien issue d’un partenariat. Donc avantagée par rapport aux autres entreprises étrangères, conformément aux décisions prises par le gouvernement en ce sens. Par ailleurs, le dossier investissement et le renouvellement de l’accord de partenariat avec le groupe francoindien sera au centre de la rencontre qu’auront aujourd’hui à Alger le patron de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi-Saïd, des représentants de la SGP Transolb et le secrétaire général du conseil syndical de l’entreprise ArcelorMittal Annaba avec le ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, Mohamed Benmeradi. Cette rencontre est primordiale pour le devenir du partenariat entre les entreprises du groupe étatique Sider et le groupe du Luxembourg. Elle permettra l’engagement d’un montant de 500 millions d’euros sur la période 2011/2015 pour le renouvellement des installations du complexe devenues aujourd’hui très vétustes. Les sidérurgistes gardent un grand espoir de voir ce partenariat renouvelé, d’autant que dans ses dernières déclarations, M. Benmeradi insistait sur le fait de ne pas revenir sur les décisions prises concernant les entreprises ayant déjà fait l’objet de cession d’une partie de leurs actifs, expliquent des économistes ayant suivi l’opération de cession des entreprises publiques à des étrangers dans le cadre du partenariat, mais faut-il encore que les responsables du groupe ArcelorMittal lâchent un peu du lest concernant les augmentations salariales, souligne- t-on de même source.
A. Bouacha

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