Actualités : SIDI-BEL-ABBÈS
Déficit en médecins spécialistes à l’hôpital Benbadis


Dans une correspondance adressée au wali de Sidi-Bel- Abbès, les 16 médecins spécialistes de l’hôpital Benbadis de Sidi-Bel-Abbès décrient leur situation professionnelle en appelant les autorités compétentes à y remédier, et ce, ajoutent- ils, dans l’intérêt du malade, qui, avec un peu de bon sens de la part des responsables, pourra être sauvegardé.
Selon les signataires de la correspondance, l’hôpital Benbadis connaît depuis plus d’une année un déficit en médecins spécialistes avec le départ de deux pédiatres, deux gynécologues, un réanimateur, un radiologue, un diabétologue, et le départ en cours d’un gastroentérologue, d’un pneumologue, d’un chirurgien et d’un réanimateur, d’un cardiologue et d’un ORL. Les raisons de cette saignée sont diverses mais, selon eux, ce départ massif des médecins spécialistes incomberait surtout à «la personnalité du directeur» qu’ils accusent de manque de dialogue et de communication, de vision juste de l’intérêt du malade, de partenariat, de fausseté de jugement, de méfiance, de harcèlement, de pression et d’entrave à la liberté syndicale. Vu le mur qui se dresse entre le directeur et les médecins spécialistes, des faits en ont découlé avec un conseil médical quasi-inexistant, indiquent- ils, un manque de médecins spécialistes pour une réelle prise en charge des problèmes du malade, si ce n’est sur les procès-verbaux où tout va bien, une formation continue qui n’existe même pas et les bourses à l’étranger qui sont dissimulées, une organisation des services laissant à désirer, selon eux, par manque de moyens adéquats de travail et l’ingérence de l’administration dans les plus petits détails du fonctionnement du service, le service de chirurgie en panne depuis plusieurs mois par manque de moyens de travail, des urgences pédiatriques créées sans autorisation préalable de la tutelle ni même l’avis du conseil médical, des urgences médico-chirurgicales chapeautées par un médecin généraliste malgré l’existence de médecins spécialistes (chirurgien, réanimateur, etc.), l’absence de postes supérieurs ; il n’y a que des médecins chefs par intérim étant donné que l’administration n’a pas demandé de postes supérieurs depuis 2007, lit-on sur la correspondance. Sagissant de logement et depuis la création de l’hôpital, seulement cinq ont été réalisés, et actuellement deux logements d’astreinte à l’intérieur de l’hôpital sont toujours fermés alors que tous les médecins spécialistes résident à Oran, Mascara, Tlemcen, Sidi-Bel- Abbès Ville et sont obligés de faire la navette. Aussitôt cette correspondance arrivée sur le bureau du wali, ce dernier a convoqué pour jeudi prochain les deux parties (directeur et médecins spécialistes) en conflit pour une confrontation et, si possible, des solutions pour remédier à la situation qui reste jusque-là très tendue.
A. M.

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