L’aile dissidente de l’Union générale des commerçants et artisans algériens, UGCAA, menée par Mamar Hentour, faisant fonction de secrétaire général par intérim, a organisé un regroupement à Boumerdès.
Le fait marquant de cette rencontre est la tentative des policiers venus en nombre pour empêcher son déroulement. Motif invoqué, absence d’autorisation administrative des services de la Wilaya. Or, cette rencontre se tenait dans un local privé, elle n’était donc pas publique et n’est soumise, par la loi, à aucune autorisation préalable. En tout état de cause, cette rencontre a été brève. Les dirigeants dissidents de cette organisation nationale ont appelé les membres des commissions spécialisées, qu’eux-mêmes avaient créées à la suite de l’éclatement de l’UGCAA, à cette rencontre de Boumerdès pour le renforcement des ces instances (commissions) en vue de participer aux assisses régionales et nationales que projette d’organiser le ministère du Commerce. Les organisateurs de ce conclave ont, par ailleurs, instruit les membres de ces instances de recenser les difficultés que rencontrent les commerçants. Ils comptent, en effet, inclure la corporation lors des assises qu’organise le gouvernement. Certains délégués venus de diverses régions du pays n’ont pas manqué à l’occasion de rappeler les difficultés auxquelles fait face cette dissidence pour activer sur le terrain. Le représentant des boulangers d’Alger casse, à ce propos, un tabou. «Il ne faut pas se leurrer, nous sommes à la recherche de la légalité ; nous sommes entre deux feux, celui de l’administration qui refuse de se délester de Souilah, et de la nuisance de l’ancien secrétaire général poursuivi par la justice. Nous devons dépasser cette situation et mettre les pouvoirs publics devant leurs responsabilités», dira-t-il en estimant que l’organisation d’un sit-in de protestation devant une instance gouvernementale d’Alger est dictée aux adhérents par une situation intenable dans laquelle est tenue leur organisation. Sera-t-il entendu ? Pas sûr, serait-on tenté de penser à la lecture des termes du communiqué, supposé être le résultat de cette rencontre mais qui nous a été remis bien avant le début des travaux de cette rencontre et qui, plus est, a été faxé à partir de Sétif. Ce communiqué met en garde quiconque qui serait tenté d’activer avec «Salah Souilah, poursuivi par la justice pour corruption, trafic et détournement de biens». Mais la plus grande partie est consacrée au soutien au chef de l’Etat qui a, selon les rédacteurs de ce communiqué, initié des réformes politiques et économiques ; sans préciser lesquelles et aux services de sécurité — Gendarmerie et Douane — pour leurs efforts en vue de protéger l’économie nationale.
Abachi L.

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