Actualités : LE SNTE ACCUSE LA TUTELLE DE LUI FERMER SES PORTES
«Parce que nous avons refusé d’être achetés»


Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation estime que les portes du ministère de l’Education nationale lui sont fermées parce que ses membres dirigeants ont refusé de céder au chantage.
Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - «On a voulu nous acheter pour nous faire taire et on a refusé. C’est parce que nous avons refusé de céder au chantage que les autorités refusent de répondre à toutes nos correspondances. C’est la vérité ! Arrêtons d’être hypocrite», a indiqué Mohamed Yiniya, le chargé de la communication dudit syndicat, hier, lors d’une conférence de presse tenue à l’école Ali-Mellah, siège du SNTE. En 2003, une action a été intentée en justice. Une plainte a été déposée contre Abdelkrim Boudjenah pour l’écarter de la présidence du syndicat. En 2010, la justice a tranché en sa défaveur et Boudjenah a été écarté de la direction. «Pourtant, il continue de parler au nom de Syndicat national des travailleurs de l’éducation et la tutelle dialogue avec lui ! Il a été récemment reçu au ministère de l’Education ! Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’il reste président malgré tout !», s’interroge Mohamed Yiniya, estimant qu’une telle attitude démontre la volonté des autorités à dialoguer seulement avec ceux qui sont manipulables. «Nous sommes légitimes. Nous sommes élus par la base», dit-il. Les syndicalistes peinent à expliquer l’attitude du département de Benbouzid, qui ne répond plus à leurs correspondances. «Nous avons saisi récemment la tutelle pour qu’elle nous délivre une autorisation. Nous en avons besoin pour organiser nos assemblées régionales. Impossible de procéder sans cela. Aucune réponse ne nous a été adressée, qu’elle soit négative ou positive», indique Ahmed El-Hadj Mohamed, vice-président du SNTE, déplorant avec force le refus des pouvoirs publics à mettre en application les décisions de justice et à respecter les lois de la République. «Il y avait un conflit et la plus haute instance judiciaire du pays a tranché. Pourquoi les ministères de l’Education nationale et du Travail ne veulent pas respecter ça ?», se demande-t-il. Le syndicat, qui se préparait à remanier ses structures et à s’organiser pour aller vers un congrès national, se trouve bloqué. Le refus de l’administration (ministères de l’Education nationale et du Travail) de le reconnaître paralyse ses activités. «Depuis le conflit, certains de nos bureaux et sièges ont été fermés et nous avons besoin de les rouvrir et les relancer aujourd’hui», a affirmé Rachid Dridi, l’actuel président, précisant que le syndicat a frappé à toutes les portes sans résultat. «Dès que les citoyens sortent manifester, l’administration se dépêche de les réprimer. Mais quand les citoyens vont vers l’administration, ses portes restent fermées !»
I. B.

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