Le parti de Saïd Sadi est en colère. Il le fait savoir par le biais d’un communiqué dans lequel il écrit que «la voyoucratie se dévoile». A l’origine de cette réaction, plusieurs agressions qui ont ciblé ses militants.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le RCD fait état d’«agressions douteuses ciblant les locaux et les militants du RCD. A Tizi-Ouzou, le siège du bureau régional a été cambriolé le vendredi 15 avril 2011. A Béjaïa, le siège du BR a été également visité dans la nuit du 6 mai au 7 mai 2011. L’unité centrale du micro-ordinateur, 5 000 DA déposés dans la caisse, le téléphone-fax ont été subtilisés. Les murs ont été couverts d’écriteaux injurieux. A Jijel, un élu de la commune d’Ouled Asker, daïra de Taher, a été convoqué au commissariat de police. Une fois sur place, les policiers se sont enquis de savoir s’il était toujours militant du RCD avant de le relâcher sans autre forme d’explication». Pour le RCD, il ne s’agit nullement d’un hasard puisqu’il estime que «ces évènements témoignent des véritables choix politiques, que le pouvoir cultive et entretient sur le terrain au moment où le sommet de l’Etat se répand en annonces sur les réformes démocratiques» et d’ajouter que «venues après les nombreuses violences subies par les cadres et les militants lors des marches populaires lancées dans la capitale, ces attaques, qui n’épargnent ni parlementaires ni étudiants, ni médecins ni tout autre citoyen désireux de revendiquer ses droits, représentent en vérité le message politique le plus fidèle des intentions du pouvoir en place». Le RCD conclut que «incapable de faire face aux conséquences désastreuses de son bilan, le pouvoir multiplie diffamations, agressions et provocations à l’instar des régimes assis sur des structures occultes qui échappent à tout contrôle. C’est aussi parce que la voyoucratie est aux commandes que le changement est impératif».
N. I.

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