Buteur décisif dimanche dernier contre Marseille (3-2), le défenseur central et capitaine de Lyon, Cris, relégué sur le banc des remplaçants il y a un mois, symbolise un OL qui s'accroche pour terminer au moins au 3e rang de la Ligue 1, après une saison difficile depuis le début.
Son but, inscrit à la 85e minute, entretient les espoirs de l'Olympique lyonnais qui joue en quelque sorte sa survie, à la fois pour ne pas descendre du podium sur lequel il est installé sans discontinuer depuis 1999 et pour ne pas disparaître du paysage de la Ligue des champions qu’il dispute chaque année depuis 2000-2001. Blessé à plusieurs reprises depuis l’été dernier, le «Policier», qui n’a disputé que 17 matches de L1 cette saison, a manifestement plus de peine aujourd’hui à verbaliser les excès de vitesse des attaquants adverses. A 34 ans, le retour en forme est plus long après chaque coupure et ses indisponibilités lui ont forcément été préjudiciables. Il y a dix jours, face à Montpellier, le Brésilien avait été touché au thorax dans un choc avec Bengali-Fodé Koita, entraînant son forfait pour le désastreux naufrage de Toulouse auquel il a donc échappé. La question de savoir si Lyon et Cris peuvent avoir un avenir commun au-delà de la fin du championnat ne peut être éludée, même si le joueur doit encore deux ans de contrat après avoir prolongé l’été dernier. Cris est arrivé à Lyon en août 2004 en provenance de Cruzeiro Belo Horizonte (1re div. brésilienne).
Expérience
Face à l’OM, il a plusieurs fois été pris de court et les interventions du Croate Dejan Lovren, avec qui il est associé désormais en défense centrale, ont compensé ses défaillances même si son courage et sa combativité ne sauraient être remises en questions. Son expérience est certainement son meilleur atout à l’heure actuelle, plus que sa vitesse d’exécution. Après le résultat nul décevant à Nice (2-2), alors que Lyon menait 2-0 à l’entrée du temps additionnel, Cris avait été mis sur le banc des remplaçants par Claude Puel, malgré son statut de capitaine. L’entraîneur avait décidé de titulariser Jérémy Toulalan comme défenseur central, une expérience qui avait pourtant tourné court l’été dernier. C’est seulement grâce à une entorse au genou gauche de Toulalan, au tout début du match face à Montpellier le 27 avril, qu’il a pu retrouver sa place, par défaut. «C’est magnifique de le voir marquer. Il a eu une saison compliquée avec des blessures. Il est bien revenu. Son entente avec Dejan est bonne et je suis heureux pour lui», soulignait le milieu Kim Källström après le match contre l’OM, preuve de l’aura que conserve Cris sur l’effectif et du respect qu’il suscite. Néanmoins, la quête du podium sera-t-elle le dernier challenge à relever à Lyon pour Cris ou bien a-t-il encore les moyens de faire une saison prochaine pleine pour regagner l’image du «Policier» redouté qu’il était il y a encore peu de temps ?

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