Monde : SYRIE
Tractations de l�opposition � Istanbul, les violences s�amplifient


Le Conseil national syrien, la coalition la plus large et la plus repr�sentative de l�opposition, menait des tractations � huis clos hier � Istanbul avec d�autres opposants syriens pour tenter d�obtenir leur ralliement alors que les violences s�amplifiaient � travers le pays.
Des discussions ont lieu depuis plusieurs jours avec Burhan Ghalioun, universitaire � Paris et opposant de longue date, ainsi qu�avec des Kurdes et des repr�sentants des tribus, a d�clar� � l�AFP Halit Hoca, membre du Conseil national syrien (CNS). �Quand le CNS se r�unira, il s�agira d�une nouvelle assembl�e, �largie � tous ces nouveaux courants �, a assur� M. Hoca, ajoutant que la r�union du Conseil national, initialement pr�vue pour hier, ne pourrait avoir lieu �avant aujourd�hui dimanche au mieux�, apr�s la fin des pourparlers. Cette r�union doit permettre en particulier l��lection du pr�sident du CNS et de ceux des diff�rentes commissions. �La composition d�finitive du Conseil national syrien (...) doit �tre annonc�e dans les deux prochains jours�, ont affirm� les Comit�s locaux de coordination (LCC), qui organisent les manifestations anti-r�gime sur le terrain. Selon des sources diplomatiques � Damas, la mont�e en puissance du CNS pourrait d�couler d�un accord entre Am�ricains, Turcs et Fr�res musulmans et f�d�rer les trois principales tendances : �Nationalistes�, �lib�raux � et �islamistes.� Parall�lement, la r�pression a fait trois nouvelles victimes, a rapport� hier l�Observatoire syrien des droits de l�homme (OSDH) alors que les violences entre forces de s�curit� et d�serteurs s�amplifiaient. Deux jeunes hommes ont succomb� hier � des blessures caus�es la veille par des tirs des forces de s�curit� � Harasta et � Qodsaya, pr�s de la capitale. Le corps d�un troisi�me jeune homme, arr�t� vendredi, a �t� remis � ses parents � Talbisseh, dans la province de Homs (centre), a indiqu� l�OSDH. Vendredi, les affrontements entre forces de s�curit� � d�serteurs, devenus une v�ritable guerre � Rastane (centre), se sont �tendus � la province voisine de Hama, plus au nord, causant la mort de onze personnes, cinq civils et six militaires. Dans la province de Homs, plus au sud, huit civils ont �t� tu�s vendredi par les balles des forces de s�curit� ou au cours de perquisitions dans plusieurs quartiers de la ville et des localit�s alentours, ont annonc� des militants. La r�pression de la contestation contre le r�gime du pr�sident Bachar al-Assad a d�j� fait, selon l�ONU, plus de 2 700 morts depuis l�amorce du mouvement � la mimars. En outre, l�OSDH a exprim� des craintes pour la vie d�Anas al-Chougri, un jeune militant qui avait �t� �� la pointe� de la contestation � Banias (nord-ouest) jusqu�� son arrestation en mai. �Des informations s�res affirment qu�Anas a �t� tortur� et bless� � la t�te dans les locaux des services de s�curit�, a d�nonc� l�OSDH, bas� au Royaume-Uni. �Il y a des craintes qu�il ne trouve le m�me sort que celui de Ghiath Matar�, un militant de Daraya (pr�s de Damas) qui est mort r�cemment sous la torture. Anas al-Chougri, 23 ans, avait �t� le premier � appeler les habitants de Banias � �briser le mur de la peur� et � rejoindre la r�volte contre le r�gime de Bachar al- Assad, selon l�OSDH. Au plan diplomatique, le Conseil de s�curit� de l�ONU tente toujours d�adopter une r�solution sur la r�pression en Syrie, une t�che compliqu�e par les divisions au sein du Conseil entre la Russie et les Occidentaux. Les pays occidentaux ont renonc� au mot �sanctions�, optant pour le terme de �mesures cibl�es� dans l�espoir de surmonter l�opposition de Moscou, qui a fait circuler son propre projet de r�solution qui ne contient pas de menace de mesures quelconques.

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