Actualit�s : CHAMBRE D�AGRICULTRE DE A�N-DEFLA
Une �lection et des interrogations


Samedi dernier, a �t� convoqu�e l�assembl�e �lective pour �lire le nouveau pr�sident de la chambre d�agriculture de la wilaya de A�n- Defla. Cette �lection fait suite � un mandat qui a dur� 6 ans et 8 mois au lieu de 5 ans, et ce, pour des raisons qui n�ont pas �t� explicit�es.
Le fait nouveau et m�me surprenant est que le vote de l�assembl�e rev�t un caract�re formel, puisque la nouvelle proc�dure a �t� modifi�e par le d�cret minist�riel 10/214 qui contourne le principe d�mocratique qui faisait que c�est l�instance ex�cutive �lue qui choisissait son pr�sident. Ce d�cret modificatif donne la pr�rogative au minist�re de tutelle de s�lectionner le pr�sident parmi un groupe de 6 candidats �lus par l�assembl�e. En effet, l�article 9 de la circulaire n�506 du 6 juillet 2011, sign�e par Rachid Bena�ssa, ministre de l�Agriculture, stipule : �Le pr�sident de la commission �lectorale envoie au ministre la liste nominative des candidats �lus accompagn�e pour chacun d�eux d�un curriculum d�taill� pour que le ministre choisisse dans cette liste le pr�sident de la Chambre.� Parmi les participants � cette assembl�e nombreux ont �t� ceux qui se sont interrog�s : �Que devient alors le principe sacr� de l��lection d�mocratique par la voix des urnes si en d�finitive c�est le ministre qui choisit en dernier ressort le pr�sident ?� D�autres ajoutent : �A quoi rime ce simulacre d��lection ? Autant que le ministre nomme directement le pr�sident qu�il veut, qui lui convienne le mieux !� Toutefois, avant que le vote ne soit entam�, le pr�sident sortant, mais postulant pour un autre mandat, El-Hadj Djaalali, a pr�sent� les grandes lignes des 2 rapports d�usage, moral et financier, retra�ant les grandes actions d��clat que le bureau de la Chambre a men�es, rapports qui n�ont soulev� aucune contestation, il faut le souligner. Il a quand m�me pris le temps de pointer du doigt la Badr et l�Onid (Office national d�irrigation). A l�institution financi�re, il reproche la bureaucratie handicapante (3 mois pour �tudier un dossier de cr�dit de campagne par la centrale par exemple) dont elle fait preuve, �une institution cens�e �tre pourtant partie prenante dans le processus de d�veloppement de l�agriculture�. En ce qui concerne l�Onid, c�est son laxisme vis-�-vis de �voleurs d�eau� et de l�injustice dont cet office fait preuve en faisant payer l�eau � certains et pas � d�autres. En fin �politicien� aguerri, il a conclu sa pr�sentation des rapports en d�clarant : �S�il y a eu des lacunes, si certaines choses n�ont pas �t� faites ou concr�tis�es, j�en assume seul la responsabilit�. Si nos actions ont eu des retomb�es positives sur le d�veloppement de la wilaya, le m�rite revient � tous ceux qui n�ont m�nag� aucun effort dans ce sens.� Sur le plan technique, les votants sont r�partis en deux cat�gories : les prestataires de services au nombre de 11, deux d�entre eux se sont vus refuser le droit � se porter candidats. 2 vont faire partie du bureau ex�cutif. La deuxi�me cat�gorie de votants est compos�e des pr�sidents des diff�rentes fili�res au nombre de 40. Cette cat�gorie pr�sente 9 candidats dont les 6 premiers constitueront la liste nominative o� le ministre s�est octroy� le droit de choisir, par promulgation d�un d�cret, �son� pr�sident. Cependant, un incident est venu �mailler cette �lection. Deux pr�sidents d�association se sont vu refuser le droit de se porter candidats, en l�occurrence ceux de la production avicole et des producteurs de miel. On leur a donn� le droit de voter mais de ne pas se porter candidats, ce qui leur a paru illogique. Les deux int�ress�s ont alors demand� des explications au directeur des services agricoles qui leur a r�pondu laconiquement que �c�est conform�ment aux textes en vigueur�. Pour marquer leur d�sapprobation, ils ont quitt� la salle de r�unions en s��criant : �Si c�est un seul qui d�cide, nous n�avons rien � faire ici.� �La d�mocratie est confisqu�e par l�administration�, nous dira l�un des protestataires. �C�est de l�injustice !� ajoutera l�autre.
Karim O.

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