Sports : HANDBALL : 20e CHAMPIONNAT D�AFRIQUE DES NATIONS-MAROC-2012
Chronique d�un �v�nement g�ch� par les impr�vus


De nos envoy�s sp�ciaux � Rabat, M. Bouchama et O. Karimi
Le championnat d�Afrique a entam�, hier, sa phase finale avec les quarts de finale, pour le tournoi masculin. Aujourd�hui, ce sont les dames qui passeront le test des quarts, avec � la cl� une premi�re r�compense : la qualification � la prochaine �dition des mondiaux de l�IHF.
L�Alg�rie, qui a atteint les quarts de finale de la comp�tition cahin-caha, a une belle opportunit� de franchir cet �cueil. Il reste cependant difficile de trancher quant aux possibilit�s des Alg�riens, encore plus pour les filles d�A�t Ouarab que les gar�ons de Bouchekriou, de d�crocher le billet qualificatif pour les jeux de Londres. Cependant, les ambitions alg�riennes mises � part, le tournoi de Rabat-Sal� a d�j� fait des m�contents. Explications. Le premier tour a livr� ses secrets. Les forces traditionnellement consacr�es durant les phases finales organis�es par la CAHB ont confort� cette tendance � l�occasion de cette 20e �dition. Un championnat qui n�a valu que par les d�ceptions g�n�r�es par une organisation d�nonc�e par les Marocains eux-m�mes. La CAN-2012, confi�e au royaume ch�rifien, est � Rabat un super non-�v�nement. Pas le moindre signe qui attire les regards des autochtones, les sportifs en particulier. Les salles Ibn-Yacine de Rabat et de Sal�, quelques bornes plus � l�est de la capitale royale, affichent des mines hideuses, en tout cas d�sagr�ables pour les participants et les invit�s de la conf�d�ration de l�Ivoirien Aremou. Les organisateurs de la CAHB, l�Angolais Pedro Godinho en premier, ne cachent pas leur d�ception de voir la FRMHB manquer � ses obligations. �On est sid�r�s par la qualit� des prestations offertes par nos homologues marocains. On a d� intervenir sur des d�tails insignifiants pour permettre � la comp�tition de se d�rouler. Trois salles ont �t� retenues. Celle du complexe Moulay- Abdallah ne pouvait pas recevoir les matches en raison de l��loignement de la zone technique de l�aire de jeux ( 6 m�tres ) mais surtout du fait que le tableau d�affichage est derri�re la table de marquage. Imaginez toute la gymnastique des arbitres et des officiels de la table de marque (secr�taire, chronom�treur et d�l�gu�). Ceci sans oublier les insuffisances li�es � la prise en charge des �quipes en termes de transport, d�accr�ditations et d�h�bergement. Je ne sais pas quelles sont les v�ritables raisons de cette mauvaise organisation, mais je dois dire que comparativement aux pr�c�dents championnats organis�s par le Maroc, cette �dition n�est pas une r�ussite. Le rapprochement de l��v�nement avec la CAN de football, les exigences techniques de Nessma et d�autres facteurs que je ne ma�trise pas ne peuvent pas constituer des pr�textes�, at- il d�clar� aux quelques envoy�s sp�ciaux de la presse alg�rienne pr�sents � Rabat.
Les atermoiements de la CAHB
Lors de la premi�re semaine que les comp�titeurs ont pass�e au Maroc, nombre de d�sagr�ments ont �t� recens�s. Outre les errements d�un comit� d�organisation local disponible mais d�sarm� logistiquement parlant, le tournoi du Maroc a donn� une nouvelle preuve que le handball africain se porte mal, sur le plan organisation. La comp�tition masculine aura, en effet, fait les frais d�un manque (peut-�tre d�un trop-plein) d�imagination. Sinon, comment expliquer que les �quipes qualifi�es au tour principal n�avaient pas une id�e sur ce qui les attendait pour le restant de la comp�tition. Au d�part, la formule pr�voyait que les quatre forces en pr�sence (Tunisie, Alg�rie, Egypte et la s�lection du pays organisateur) s��vitent en quarts mais se croisent durant les demi-finales. Sollicit�e par les pays concern�s, la CAHB s�est r�tract�e craignant la protestation des s�lections dites mineures sur la sc�ne continentale. Les �bras longs� tentent un forcing, en vain. �Le mal est fait et il fallait pers�v�rer dans notre d�marche�, avoue l�Angolais Godinho. C�est donc des remakes Tunisie-Maroc et Alg�rie-Maroc, affiches du premier tour, que le public de Rabat devra voir demain. Un observateur averti a eu cette r�flexion lourde de sens en regardant le s�lectionneur le sept s�n�galais, le Fran�ais Franck Bulleux, hors de lui � la suite du match nul entre l�Alg�rie et l�Egypte, en d�clarant que c��tait l� la r�ponse des deux �quipes � la CAHB qui avait entretenu la confusion jusqu�� quelques minutes du d�but de la rencontre qui s�annon�ait d�cisive pour l�attribution de la premi�re place du groupe B. Il faut dire que l�objectif aussi bien des organisateurs de la CAHB que de ceux de la FRMHB est de permettre au pays organisateur de composter son billet pour les mondiaux de Serbie, l�ann�e prochaine. La Tunisie, que les Marocains affronteront certainement demain soir en demi-finale, est autrement plus forte pour que les Lions de l�Atlas envisagent l�exploit d�aller titiller les grands � Londres. Une �ventualit� que Franck Bulleux �carte concernant les chances de l�Alg�rie et de l�Egypte qui n�avaient pas, � son sens, � calculer sur la t�te des S�n�galais d�j� meurtris par le d�c�s de l�entra�neur adjoint de la s�lection, Cheikh Sadibou Senghor, terrass� samedi dernier par une crise cardiaque sur le lieu de s�jour de l��quipe. Bulleux ne manquera pas de tonner en d�clarant au Soir d�Alg�rie que son �quipe allait �marcher sur la t�te des Pharaons� en quart de finale hier en d�but de soir�e.

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