Actualit�s : LAGHOUAT RETROUVE SON CALME Dans l�attente des conclusions de la commission d�enqu�te
Depuis le d�but de cette semaine, la situation s�est progressivement normalis�e � Laghouat avec, cependant, en toile de fond, une relative tension n�e de rumeurs des plus contradictoires qu�encourage l�absence d�une communication officielle � m�me de venir � bout d�une vox populi distillant une chose et son contraire.
M. Kebci - Alger (Le Soir - Une tension qui va crescendo au fur et �
mesure que tardent � �tre rendues publiques les conclusions de la
commission d�enqu�te, diligent�e par le minist�re de l�Int�rieur et des
Collectivit�s locales, qui multiplie les r�unions et les contacts avec
tous les acteurs locaux, qu�ils soient soci�t� civile, �lus locaux ou
divers responsables locaux, directement ou indirectement impliqu�s dans
l�op�ration de distribution des fameux logements de la discorde. Hier
encore, selon une source locale, ladite commission a eu � s�entretenir
avec une d�l�gation conduite par un ancien imam, r�put� localement pour
sa sagesse et qui aura pris la responsabilit� de servir de courroie de
transmission entre les protestataires et les autorit�s locales et les
d�l�gu�s d�Alger. Un retard qui se justifie, selon toujours notre source
qui a tenu � requ�rir l�anonymat, par la d�licatesse de la solution � la
probl�matique. Car il s�agira, au final, de d�loger des familles, ce que
ces derni�res n�accepteront pas, ou pas aussi facilement. D�ailleurs, la
rumeur de l�expulsion de certaines d�entre elles, dont les premiers
�l�ments d�enqu�te confirment �tre en possession d�un toit dans leurs
localit�s d�origine ou auteurs d�irr�gularit�s dans leurs dossiers de
demande de logement, les a fait sortir de leur r�serve. Ces �indus
b�n�ficiaires � se sont, pour la premi�re fois, manifest�s en signifiant
clairement leur opposition � toute tentative visant � leur �vacuation,
en organisant un rassemblement sur le site-m�me o� ils ont �t� relog�s.
Aussi, il est question de d�loger tous les derniers b�n�ficiaires des
logements ; ces derniers �tant, selon notre source, sociaux
participatifs. Les uns (d�tenteurs d�un toit dans leur localit�
d�origine) seront tout simplement expuls�s au moment o� les
b�n�ficiaires m�ritants seront log�s dans d�autres logements. Cela dit,
le bureau local de la Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�homme
ne cesse de recevoir des dossiers de manifestants qui voudraient engager
des poursuites judiciaires contre des agents de l�ordre qui leur
auraient provoqu� des blessures. Son responsable, Yacine Zaid parle
d�une dizaine de cas, certificats m�dicaux � l�appui, faisant part de
contacts en vue de la constitution d�un collectif d�avocats pour la
d�fense de ces plaignants. Notre interlocuteur fait part de pressions
que subiraient certains manifestants tent�s par cette option des
tribunaux.
Les ch�meurs se rebiffent � Ouargla
Apr�s un interm�de de quelques jours, les ch�meurs se sont rebiff�s dans
la wilaya limitrophe de Ouargla. C��tait avant-hier avec la pr�sence sur
les lieux du premier adjoint au directeur g�n�ral de l�Anem, qui s�est
d�plac� justement pour s�enqu�rir de la situation apr�s les
manifestations de la semaine derni�re. Un d�placement qui n�aurait pas
�t� fructueux en ce sens o�, selon Tahar Bellabas, coordinateur national
du Comit� national pour la d�fense des droits des ch�meurs (CNDDC), la
r�union tenue avec les ch�meurs n�a pas �t� pour convaincre ces
derniers. �Les nombreux pr�sents ont �t� gav�s d�un discours us� et
st�r�otyp�, fait de promesses et de patience �, dira notre
interlocuteur, pour qui les ch�meurs veulent, d�sormais, du concret et
ne croient plus aux promesses tant elles ont de tout temps �t� sans
lendemain. Et aux ch�meurs, qui, soit dit en passant, projettent de
tenir tout prochainement un grand rassemblement, de pointer un doigt
accusateur � l�encontre des entreprises, nombreuses � activer dans la
wilaya. Ces derni�res sont accus�es de favoritisme dans l�octroi des
postes d�emploi � travers, dira Bellabas, une proc�dure de recrutement
des plus pernicieuses, avec une s�rie de tests techniques � subir par le
postulant qui, au bout, se fait rabrouer. �Ceci pour dire, reprend notre
interlocuteur, que les perspectives d�emploi annonc�es derni�rement et
faisant part de 800 postes � pourvoir ne sont que de la poudre aux
yeux�.
M. K.
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