Actualit�s : SIT-IN DES CORPS COMMUNS DE L��DUCATION
Les protestataires �vacu�s manu militari


Les forces de l�ordre ont pu tester hier une nouvelle pratique sur les repr�sentants des corps communs de l��ducation. Des centaines d�employ�s du secteur qui criaient leur ras-le-bol face � l�annexe du minist�re de l�Education ont �t� manu militari embarqu�s dans des bus avant d��tre abandonn�s au niveau de la gare routi�re. Le SNTE crie au scandale et promet de durcir le mouvement de gr�ve initi� depuis le 9 janvier dernier.
Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - D�s les premi�res heures de la journ�e, le ton �tait donn�. Les forces de l�ordre ont commenc� � interpeller les employ�s du secteur de l��ducation avant m�me qu�ils ne rejoignent le lieu du rassemblement. Ils ont �t� conduits aux diff�rents commissariats pour n��tre rel�ch�s que beaucoup plus tard. Des centaines de repr�sentants des corps communs n�ont m�me pas pu acc�der � Alger. Les bus les transportant ont �t� stopp�s � l�entr�e de la capitale. En d�pit d�un dispositif policier impressionnant, ils �taient nombreux � avoir r�ussi � rejoindre l�annexe du minist�re de l�Education. Un seul mot d�ordre : int�gration ! Ils l�ont cri� pour rappeler que l�int�gration restait leur premi�re pr�occupation. Venus de Constantine, de Setif, de Bordj Bou Arr�ridj, de Tizi-Ouzou ou de B�ja�a, ils ont r�pondu � l�appel du Syndicat national des travailleurs de l��ducation (SNTE) et �taient �paul�s par l�UGTA de B�ja�a. Criant �Benbouzid haggar�, �Pas d��cole sans int�gration�, ils se sont mass�s sur le trottoir faisant face � l�annexe du minist�re de l�Education, ceintur�s par un dispositif de s�curit� impressionnant. Brandissant leurs fiches de paie, ils ont cri� leur ras-le-bol et se sont indign�s d��tre le parent pauvre du secteur de l��ducation. Aux alentours de midi, les forces de l�ordre, ayant re�u l�ordre de �nettoyer� le trottoir, sont pass�es � l�action. Deux bus se sont positionn�s � hauteur des contestataires qui ont �t� aussit�t encercl�s et pouss�s sans m�nagement dans les bus. Les plus r�calcitrants d�entre eux se sont retrouv�s � terre, tra�n�s sur plusieurs m�tres par des policiers d�cid�s � faire place nette. Il n�aura fallu que quelques minutes aux policiers pour �vacuer l�ensemble des repr�sentants des corps communs en d�pit de leur r�sistance. Ils ont �t� conduits sous les cris de �pouvoir assassin� vers la gare routi�re o� ils ont �t� abandonn�s. Commentant ces m�thodes, le charg� de la communication du SNTE a expliqu� que son syndicat ne comptait pas se laisser impressionner et qu�il �reviendra de mani�re encore plus forte�. Depuis le 9 janvier dernier, les corps communs repr�sentant agents administratifs, gardiens, employ�s des cantines, factotums, chauffeurs et autres ont entam� une gr�ve qui devait, dans un premier temps, durer cinq jours. Elle a �t� reconduite apr�s les propos de Benbouzid qui affirmait que l�int�gration r�clam�e par les corps communs �tait impossible car, � ses yeux, ces derniers ne faisaient pas partie du secteur. Une fin de non-recevoir qui n�a fait que durcir le mouvement puisque la gr�ve ne prendra fin qu�aujourd�hui. R�sultat de ce d�brayage : plusieurs �tablissements scolaires, tous paliers confondus, sont carr�ment paralys�s. Des salles de classe ne sont pas nettoy�es depuis plusieurs jours, les cantines ne fonctionnent pas et les chaudi�res n�ont pas �t� mises en service. Le personnel faisant partie des corps communs continue de r�clamer outre l�int�gration, une valorisation de leurs salaires consid�r�s comme les plus bas du secteur. Avec 22 ans de service, un chauffeur, � titre d�exemple, ne touche toutes primes prises en compte pas plus de 20 000 dinars et doit � l�occasion des examens de fin d�ann�e par exemple, rester disponible de 4 heures du matin � 21 heures sans aucune prime suppl�mentaire.
N. I.

TENTATIVE DE RASSEMBLEMENT
Les lyc�ens reviennent � la charge
Des dizaines de lyc�ens ont tent� hier de se rassembler devant l�annexe du minist�re de l�Education. Ils ont �t� aussit�t encercl�s par l�imposant dispositif s�curitaire d�ploy� autour de la b�tisse. Apr�s une course-poursuite avec les policiers, ils ont �t� contenus dans une ruelle attenante � ladite annexe avant d��tre � leur tour �vacu�s par bus. Repr�sentant plusieurs �tablissements de la capitale, ils insistent sur la publication du seuil des cours � r�viser en vue de l�examen du baccalaur�at pr�vu le 3 juin. Les assurances du minist�re de l�Education relatives � une note fixant les seuils des cours n�ont visiblement pas convaincu tous les lyc�ens qui avaient fix� la date d�aujourd�hui comme ultimatum.
N. I.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable