De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Ceux parmi les 27 membres de l�UE, ils sont nombreux, qui ont �mis des r�serves sur une intervention �nergique et directe en Libye gueddafienne montent au cr�neau et �talent leur d�sappointement. Pourquoi avoir engag� l�UE dans une guerre d�ob�dience am�ricaine ? De l�Otan. Par l�Otan.
Point�s du doigt : le Royaume- Uni et la France, les deux meneurs pour l�Occident de l�exp�dition guerri�re contre Gueddafi. Aujourd�hui, le bilan est lourd � porter au plan g�ostrat�gique et �conomiquement faible. Bruxelles estime qu�il n�a pas gagn� grand-chose en livrant bataille en ex-Tripolitaine et Cyr�na�que. Les int�r�ts de l�Europe �taient, d�j�, bien sauvegard�s par la dynastie des Gueddafeddam. Et ils auraient pu �tre pr�serv�s moyennant une attitude moins agressive, plus prudente envers le pouvoir central libyen de l��poque. Ils se murmure, ici, que les Russes et les Chinois ont mieux g�r� la crise libyenne que l�UE. Moscou et P�kin en jouant l�ONU, que l�ONU, rien que l�ONU, restent, tout de m�me, dans la course et ont, en ne s�opposant pas aux frappes de l�Otan, sauv� leurs parts de march� dans le futur. Londres et Paris ont-ils obtenu plus en r�compense de leur surench�re libyenne ? Pas s�r. Les Am�ricains recomposent le r�gime selon son ordonnancement classique, �naturel�, selon eux. La nature veut dire selon Washington que la France et le Royaume-Uni, surtout la France, n�ont pas � g�rer l�apr�s-Gueddafi. L�apr�s-Mou�mmar est une affaire am�ricano- am�ricaine. Pour rappel, la Libye est un �l�ment clef du dispositif Bouazizi, cet effet papillon qui a d�boulonn� Ben Ali, puis Moubarak, puis Gueddafi, puis, hier, Saleh du Y�men. Complot ou pas, le printemps arabe devient la saison pr�f�r�e des Am�ricains.

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