Sports : OMR EL ANNASSER
La vie n�est pas un ruisseau tranquille


Apr�s avoir atteint le sommet, il y a quelques ann�es, gr�ce � une premi�re et derni�re accession historique en premi�re division, l�OMR a d�gringol� rapidement au point de se retrouver aujourd�hui � �voluer au quatri�me palier inf�rieur.
Pourtant, l�OMR demeure une �cole qui a tant donn� au football national. La liste d�excellents joueurs qui ont �merg� du Ruisseau serait tr�s longue � �tablir mais l�on peut citer Lalmas et Selmi dans les ann�es 60 qui ont fait les beaux jours du CRB, Maza et Haouche au cours de la d�cennie 90 qui ont brill� par la suite au MCA et aujourd�hui encore Hemani, La�faoui et Aksas qui exercent leur talent respectivement � la JSK, � l�USMA et au CRB. C�est dire que l�Olympique a toujours �t� un formidable vivier de joueurs talentueux qui n�est pas pr�t de se tarir � condition que ses probl�mes financiers ne persistent pas et que les indemnit�s de formation auxquelles il a droit deviennent une obligation r�glementaire, comme le souligne l�entra�neur actuel, Abderezak Kedidah (voir entretien) et qui permettraient, � court terme, de renover le stade �Revoil� dont la pelouse est compl�tement ab�m�e apr�s onze ans d�intenses utilisations.
H. B.

SALAH KHELASSI (PR�SIDENT DE LA SECTION FOOT) :
�L�OMR doit retrouver l��lite�
Le Soir d�Alg�rie: Quel est l�objectif de l�OMR cette saison ?
Salah Khelassi :
Cette saison, nous visons uniquement le maintien mais d�s le prochain exercice, nous voulons entamer une op�ration de remont�e pour ramener progressivement l�OMR parmi les grands. L�OMR doit retrouver l��lite.
Pensez-vous que ce soit possible avec une �quipe qui n�a pas de public et un faible budget ?
Je reconnais que ce sont deux probl�mes incontournables. Je ne comprends pas pourquoi le public est absent vu que l�OMR pratique un beau football. Mais, on va tout faire pour le faire revenir. En ce qui concerne les finances, nous allons b�n�ficier d�une subvention de six millions de dinars mais nous sommes en train de prospecter pour attirer des sponsors.
Entre former et jouer les premiers r�les, qu�avez-vous choisi ?
Mais les deux ne sont pas incompatibles. L�OMR a toujours �t� une excellente �cole et nous voulons maintenir cette tradition. Mais nous souhaitons �galement revenir au haut niveau de la comp�tition.
A condition de ne plus vous faire piller vos meilleurs �l�ments par d�autres clubs...
C�est une situation � laquelle nous sommes r�guli�rement confront�s. Nous avons d�j� un gardien de but, Sa�s, qui est parti � Kol�a, et pratiquement tous nos joueurs sont convoit�s. D�abord, on tient � les pr�server et d�autre part, on va essayer de les garder en cherchant d�autres sources de financement. D�ailleurs, on vient de conclure un contrat de sponsoring avec l�entreprise d�nomm�e �Sofinances� que l�on remercie pour sa confiance, et ceci nous permettra de r�pondre un tant soit peu aux besoins de nos athl�tes.
Propos recueillis par H. B.

ABDEREZAK KEDIDAH (ENTRA�NEUR DE L�OMR) :
�Nous subissons un pillage organis�
Le Soir d�Alg�rie : L�OMR en quatri�me division apr�s avoir atteint l��lite. Comment expliquez- vous cette d�gringolade ?
Abderezak Kedidah :
La d�gringolade a commenc� apr�s la mort du regrett� Saddek Attia qui �tait le pr�sident du club. C'�tait un tr�s bon gestionnaire, avis�, qui connaissait les rouages de notre football. A sa disparition, le club s�est effondr� parce que sa strat�gie et sa m�thode de gestion ne lui ont pas surv�cu et aucun de ses successeurs n�a pu g�rer cet h�ritage convenablement.
L�OMR a peu de supporters, et sans public, c�est un club condamn� � mourir ?
Non, on ne peut pas dire cela. D�ailleurs, du temps de Saddek Attia, c��tait un club qui attirait le public, pas tr�s nombreux, c�est vrai, mais on ne peut pas se passer d�un club qui a form� de nombreux joueurs et qui continue de produire des talents.
Mais entre la formation et �tre un grand club, il faut choisir ?
La formation est toujours un choix qui s�est impos� � nous. Nous n�avons pas la pr�tention de faire de l�OMR le plus grand club d�Alg�rie mais nous voulons maintenir la tradition tout en jouant un r�le plus ambitieux.
Quel est l�objectif � court terme ?
Pour cette saison, c�est uniquement le maintien mais nous envisageons de remonter d�s la saison prochaine pour revenir parmi l��lite. Quand je suis arriv�, il y a deux ans, le club �tait compl�tement d�truit. Avec mes propres moyens et ceux de mes amis, nous avons commenc� � reconstruire. Maintenant, comme le club a encore des dettes, nous avons souhait� former pour vendre mais le probl�me, c�est que les r�glements de la FAF permettent aux joueurs des paliers inf�rieurs de signer parmi l��lite sans aucune compensation financi�re. Alors, chaque saison nous subissons un pillage organis� de nos meilleurs �l�ments sans que l�on puisse r�agir.
Sans argent, l�OMR peut-il retrouver l��lite ?
L�OMR n�est pas � sa place en quatri�me division. C�est une honte qu�il en soit ainsi aujourd�hui. Aussi, on va tout faire pour faire remonter ce club en comptant sur nos propres forces.
La�faoui et Hemani ont d�clar� que le mal de l�OMR, c�est qu�il n�y a plus d�hommes depuis le d�c�s de Attia. Que leur r�pondez-vous ?
Ce sont deux joueurs qui ont �t� form�s � l�OMR et qui ont une dette envers le club. Alors, au lieu de critiquer, j�aurai aim� qu�ils agissent et qu�ils aident le club, ne serait-ce que par un jeu de ballons ou d��quipements pour les jeunes cat�gories. Les paroles ne servent � rien, seuls les actes comptent.
Propos recueillis par H. B.

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