Actualit�s : ALORS QUE ZERHOUNI JURAIT QU�IL NE SERAIT PAS CELUI QUI L�GALISERAIT L�EX-FIS
Ould Kablia l�che bride


�Je ne serai pas le ministre de l�Int�rieur qui re-l�galiserait le FIS dissous �, r�pliquait � chaque fois, sans se d�mentir, Yazid Zerhouni � ceux qui se pr�occupaient alors du dossier du parti Wafa de Ahmed Taleb Ibrahimi. Son successeur, Dahou Ould Kablia, ne semble pas nourri de la m�me tenace conviction, du moins n�en fait-il pas un sacerdoce. Illustration.
Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Dans le premier lot des formations politiques embryonnaires autoris�es avant-hier mardi � organiser leurs congr�s constitutifs figure le Parti de la justice et de la libert� (PLJ) de Mohamed Sa�d. Ancien membre du directoire de Wafa, homme de confiance et bras droit de Ahmed Taleb Ibrahimi, ce dernier s�est r�solu � lancer un nouveau parti, le PLJ, en l�occurrence, apr�s que son mentor et p�re spirituel ait, de guerre lasse, d�cid� de renoncer d�finitivement � courir l�aventure partisane. Aussi, il est fort � penser que Mohamed Sa�d, entreprenant la structuration de son parti, s�est appuy� sur les s�diments organiques de Wafa. D�autant plus que, en mati�re de programme politique, le parti de Mohamed Sa�d ne sonne pas de rupture v�ritable avec Wafa, qu�il conviendrait, comme de juste donc, de d�signer comme sa matrice. Et � moins que Mohamed Sa�d, prenant acte de l�inflexion d�un Zerhouni qui a jur� de ne pas d�livrer quitus au retour de l�ancien FIS sous quelques formes que ce soit, ait pris soin de maintenir les profils probl�matiques loin son initiative, on peut juger que Dahou Ould Kablia a pass� outre le serment de son pr�d�cesseur. Un jugement que conforte l�autorisation de tenir un congr�s constitutif d�livr�e au Front pour la justice et le d�veloppement (FJD-El Adala) de Abdallah Djaballah. Ce dernier, interrog� lundi dernier sur s�il ouvrait son parti aux anciens militants du parti dissous, a naturellement soutenu que son nouveau-n� est ouvert � tous les Alg�riens. Autrement dit, y compris les anciens du FIS dissous. Autre ministre, autres m�urs ! Ce qui, chez Zerhouni, relevait du devoir politique, voire moral, en somme l�interdiction du retour du FIS dissous sur la sc�ne politique, semble passer, aux yeux d�Ould Kablia pour de l��l�ment secondaire. Il est vrai qu�entre les magist�res des deux hommes s�est incrust� le printemps arabe, avec ses bourrasques qui ont balay� quatre dictateurs et emp�chent encore d�autres de trouver le sommeil. L�attitude vis-�-vis de l�islamisme politique a, depuis, consid�rablement chang�, du fait notamment du marketing soutenu d�un Occident qui travaille assid�ment � vendre le mod�le turc pour les pays arabes et maghr�bins, qu�ils aient fait l�exp�rience de la r�volution ou pas. Aussi, l�islamisme, y compris dans ses manifestations jadis radicales, est devenu �ligible aux deals et compromis politiques avec les pouvoirs en place. Ould Kablia semble jouer en facilitateur de ce compromis.
S. A. I.

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