Actualit�s : INSCRIPTION DES MILITAIRES SUR LES LISTES �LECTORALES
Une pol�mique qui n�en finit pas


Alors que le pouvoir multiplie les gages de bonne volont� pour convaincre de sa bonne foi quant � la r�gularit� des l�gislatives du 10 mai prochain, des �l�ments, tels des grains de sable, surgissent pour semer suspicion et appr�hensions, sentiments d�j� assez forts chez la quasi-majorit� de la classe politique et m�me parmi l�opinion publique, certains estimant m�me que les jeux sont d�ores et d�j� faits.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Son �lection � la t�te de la Commission nationale de surveillance des �lections l�gislatives du 10 mai prochain � peine annonc�e, consid�r�e du reste comme un gage de plus quant � la transparence du rendez-vous l�gislatif, que le concern�, le repr�sentant d�un petit parti et de surcro�t d�opposition, jette un v�ritable pav� dans la mare en portant de gravissimes accusations contre l�administration. M. Mohamed Seddiki, du parti AHD 54, puisque c�est de lui qu�il s�agit, soup�onne l�administration de manipuler le fichier �lectoral. Il en veut pour preuve l�inscription �inexpliqu�e� � Tindouf, selon lui, de pas moins de 30 000 nouveaux �lecteurs, tous membres de l�ANP. Fait relev� et d�nonc�, faut-il le rappeler, par une dizaine de partis politiques, � travers leurs structures locales. Grief que le directeur g�n�ral des libert�s publiques au minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales a totalement r�fut�. Intervenant, ce mardi matin, sur les ondes de la Cha�ne II de la Radio nationale, M. Mohamed Talbi a mis cette all�gation sur le compte d�une m�connaissance ou d�une lecture erron�e de la loi organique n�12-01 du 12 janvier 2012, relative au r�gime �lectoral. Pour lui, les �l�ments de l�ANP qui ont �t� inscrits, l�ont �t� �dans le cadre des recours administratifs et judiciaires�, soulignant qu��il n�y a pas eu d�inscription au-del� des d�lais r�glementaires fix�s au 21 f�vrier 2012�. Ceci, dira-t-il, �en conformit� avec l�article 22 de ladite loi qui ouvre des d�lais suppl�mentaires pour rattraper tout ce qui n�a pu �tre fait pendant la p�riode de r�vision et permettre l�inscription de ceux qui ont �t� omis sur la liste �lectorale�. Et c�est sur la base d�un recours judiciaire que ces inscriptions des militaires ont �t� rendues possibles sous, pr�cisera-t-il, la responsabilit� des pr�sidents des commissions pr�sid�es par des magistrats qui, ajoutera-t-il, �ne prendront jamais le risque et la responsabilit� d�inscrire des gens avant de les radier pr�alablement des listes de leur commune d�origine�. M. Talbi a fait remarquer, � l�occasion, que le sujet du corps �lectoral est r�current puisque, dira-t-il, �revenant la veille de chaque scrutin�. Et ce, non sans indiquer que les corps constitu�s ne votent plus dans les casernes comme au bon vieux temps du parti unique et du d�but de l��re du multipartisme. Il mettra, dans ce sillage, au d�fi les partis politiques de faire part d��ventuels cas d�inscrits ind�ment, partis qui, pr�cisera-t-il, �auront � loisir de v�rifier nom par nom les listes �lectorales qui leur seront remises au m�me titre que les candidats ind�pendants�.
Retour aux procurations
A savoir, maintenant, si ces �pr�cisons � de M. Talbi seront � m�me de convaincre M. Seddiki pour qui cette proc�dure (inscription des militaires sur les listes �lectorales) souffre de l�galit� en ce sens que, dira-il, �Tindouf compte 45 000 habitants�. D�o�, dira-t-il, �le droit de nous poser plusieurs questions comme : est-ce que ces militaires ont chang� de r�sidence ? Si oui, ont-ils �t� radi�s de leur commune d�origine ? Et puis, pourquoi l�administration n�a-t-elle pas respect� la r�glementation en vigueur concernant le changement de r�sidence ? Et, surtout, pourquoi le recours � l�inscription en bloc, proc�dure non pr�vue par loi ? Pour le pr�sident de la Commission nationale de surveillance des �lections l�gislatives, cet �pisode de Tindouf qui est en train de se r�p�ter dans d�autres wilayas comme B�char, Jijel et Tamanrasset, am�ne � �douter des intentions de l�administration concernant l�organisation du prochain scrutin �. Et � M. Seddiki de sugg�rer une solution d�finitive � cette lancinante question du vote des corps constitu�s, celle des procurations quand la situation l�exige d�autant plus que, pr�cisera-t-il, �cette alternative existe dans les lois alg�riennes �.
Gel des activit�s de la Commission Seddiki, �un malentendu�
Au sujet du gel pour trois jours des activit�s de la commission que pr�side M. Seddiki pour motif de manque de moyens, M. Talbi le consid�re comme le r�sultat �d�un malentendu�, pas plus. Pour lui, cette commission sans caract�re d�finitif de par sa composante ou ses d�cisions, ne pouvait, n�anmoins, exister sans la mise en place pr�alable de moyens mat�riels puisque, rel�ve-t-il, �tout a �t� mis en place pour permettre � cette commission d�agir et d�accomplir ses missions (moyens de liaisons t�l�phoniques, informatiques, humains et administratifs, v�hicules, billets d�avion pour les d�placements � l�int�rieur du pays, restauration et h�bergement des membres de la commission ne r�sidant pas � Alger � la charge de l�administration) �, avec cette pr�cision de taille que �la loi interdit la perception d�indemnit�s�. Aussi, M. Talbi avertit que �les listes �lectorales qui n�auront pas respect� les dispositions de la loi relative � la repr�sentation f�minine seront rejet�es�. Aux fins d�aplanir tous les diff�rends et dissiper tout malentendu, une r�union devait se tenir, hier, avec le bureau de cette commission qui doit, selon M. Talbi, �se pencher sur son travail tel que d�fini par les dix-sept articles de la loi portant r�gime �lectoral�, regrettant que �l�on parle de moyens alors que les enjeux de cette �lection sont plus importants�.
M. K.

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