Actualit�s : Tension sur le ciment
Les v�rit�s de l�UGCAA


Le porte-parole de l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens (UGCAA), Hadj Tahar Boulenouar, a estim� le d�ficit de production de ciment � hauteur de cinq millions de tonnes par an et soulign� que le programme d�importation d�cid� par les pouvoirs publics � de l�ordre de 3 millions de tonnes par an � est loin de satisfaire la demande sur le march� national des mat�riaux de construction.


Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - En prologue de son propos, M. Boulenouar a r�v�l� ceci : �Nous avons re�u une multitude de coups de t�l�phone nous dissuadant de parler � la presse au sujet du ciment.�
C��tait hier lors de la conf�rence de presse qu�il a tenue au si�ge de l�organisation � Belcourt. L�offre actuelle, a-t-il avanc�, ne r�pond pas aux besoins du march�. Les fluctuations des prix du ciment s�expliquent, � ses yeux, par la forte demande sur ce mat�riau durant cette p�riode de l�ann�e qui conna�t la reprise des chantiers et le lancement de bien d�autres, chez les particuliers notamment. Ainsi, en plus du d�ficit de production sous-estim� par les pouvoirs publics et qui s��l�ve r�ellement � plus de cinq millions de tonnes par an, les arr�ts de travail enregistr�s dans les cimenteries de Mascara et d�A�n Touta dans la wilaya de Batna pour gr�ve des travailleurs et ceux programm�s pour travaux d�entretien et de maintenance font que le besoin se fait de plus en plus sentir.

Les cimenteries publiques font-elles profiter Lafarge ?!
Le porte-parole de l�UGCAA a soulign� que les arr�ts programm�s pour maintenance interviennent au mauvais moment.
�Les deux cimenteries de Lafarge, � elles seules, produisent 6 millions de tonnes par an, soit un tiers de la production nationale qui est de 18 millions de tonnes par an. Or, les cimenteries publiques, au nombre de douze, n�exploitent � peine que 50 � 60% de leurs capacit�s de production et ne totalisent que les deux-tiers de la production. C�est comme si elles s�entendaient pour faire profiter Lafarge des potentialit�s du march�, s�est interrog� M. Boulenouar.
D�autant, a-t-il not�, que l�approvisionnement des entrepreneurs et distributeurs agr��s se fait dans l�opacit� la plus totale. Selon ses dires, certains privil�gi�s b�n�ficient de quotas suppl�mentaires au d�triment des autres, retiennent des stocks et font augmenter les prix. �Les prix �tant administr�s, la sp�culation n�aurait pas de raison d��tre si elle ne jouit pas de complicit�s � la source ou s�il y avait une production suffisante�, a-t-il ajout�.
Pour juguler la tension sur le ciment, l�UGCAA a appel� le gouvernement � prendre des mesures urgentes. L�organisation recommande d��interdire les arr�ts pour maintenance durant la p�riode allant de f�vrier � novembre et d�exiger que l�approvisionnement des entrepreneurs soit en vrac au lieu des sacs, et ce, pour couper court � toute vell�it� de le revendre sur le march� noir�. De m�me qu�elle revendique le d�blocage des dossiers d�investissement souffrant au niveau du minist�re de l�Energie et des Mines. �Il faut encourager les investisseurs priv�s et accorder les titres miniers � ceux qui en demandent. Seule une production suffisante peut casser les monopoles�, a-t-il conclu.
Il convient, enfin, de signaler que les prix du ciment, plafonn�s � 320 DA, ont fr�l� ces jours-ci la barre des 800 DA, le sac de 50 kg.
L. H.





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