Culture : Le coup de bill’art du Soir
Du pain sur les planches


Par Kader Bakou
Du temps où il était directeur du Théâtre national algérien (TNA), Ziani Chérif Ayad ne cessait de répéter que la réhabilitation de cet établissement, donc du théâtre en général, passait par celle du quartier tout entier.
Le Théâtre national algérien, l’ancien Opéra d’Alger, est la première institution nationalisée, juste après l’indépendance, en 1962. Ceci a été perçu, à l’époque, comme une volonté de donner la priorité à la culture dans l’Algérie indépendante. Aujourd’hui, le TNA se retrouve dans un quartier «délabré». Le square Port-Saïd, à une cinquantaine de mètres, est devenu un repaire pour les marginaux en tous genres. Les immeubles alentours, datant de la période coloniale, font peine à voir. Ces chefs-d’œuvre en péril ont besoin d’une urgente opération de rénovation. Le TNA, malgré cet «environnement hostile », continue à accueillir de grandes manifestations culturelles, notamment les représentations théâtrales et les concerts de musique classique de l’Orchestre symphonique national et d’orchestres symphoniques et philharmoniques étrangers. Beaucoup d’étrangers (touristes, corps diplomatique...) assistent aux spectacles à l’ex-Opéra d’Alger. Malgré cela, ses environs immédiats sont laissés à l'abandon. Le Sénat, la Chambre haute du Parlement algérien, se trouve à environ 200 m du Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi. Nos augustes sénateurs ont-ils jamais assisté à un spectacle au TNA ?
K. B.
bakoukader@yahoo.fr

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable