F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Réunies hier, des militantes représentant plusieurs pays ainsi que des membres du mouvement associatif ont encore une fois évoqué le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ainsi que le droit des femmes sahraouies à la résistance. Cette troisième conférence a été lancée ce 18 avril dans les camps sahraouis pour se poursuivre à Alger. Fatma Al Mahdi, secrétaire générale de l’Union des femmes sahraouies évoquera ainsi une cause juste, celle du peuple sahraoui après quarante années de lutte : «Nous disons aux femmes sahraouies que les paroles ne suffisent plus, elles ne sont pas seules et qu’il est temps de commencer à travailler à travers une feuille de route. La femme sahraouie a assez de volonté pour cela», a déclaré Fatma Al Mahdi. Pour sa part, Farouk Ksentini, président de la CNCPPDH, évoquera la poursuite des actes de violence et de violation des droits de l’homme par le Maroc. «Un référendum libre et sans contrainte, est une urgence, nous interpellons aussi l’ONU sur un élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme ». Pour Mahrez Lamari, président du Comité algérien de soutien au peuple sahraoui, les préoccupations sont importantes, concernant le respect des droits de l’homme pour le peuple sahraoui. «Les pratiques répressives, la situation des femmes sahraouies réprimées quotidiennement, torturées et qui ont subi les pires atteintes nous interpellent. Ainsi, il ne suffit plus de dénoncer ces crimes coloniaux, nous sommes présents ici pour dire que nous soutenons une cause humanitaire et notre soutien sera franc. Ceci pour un objectif, une liberté et une indépendance totale», a déclaré Mahrez Lamari. Intervenant lors de la rencontre, la ministre de l’Education sahraouie, Meriem Salek dira que les femmes sahraouies subissent, atteintes, pressions et viols. «Le Maroc créé des obstacles au règlement de cette situation et ce, en dépit des décisions internationales. Il a construit un mur de la honte qui s’étend sur 1 200 kilomètres, surveillé par des soldats surarmés en vue d’acculer le peuple sahraoui», a rappelé Meriem Salek, notant en outre que : «Le Maroc continue à entraver les négociations pour accepter la cause de la décolonisation, il a proposé une solution unilatérale. Le peuple sahraoui reste mobilisé pour obtenir son autodétermination, ses positions ne peuvent être négociées et nos femmes restent mobilisées.» Nouria Hafsi, présidente de l’Union des femmes algériennes dira à ce propos que le Maroc «a dépassé toutes les lignes rouges et utilise tous les moyens pour mettre un terme à la révolution sahraouie».
F.-Z. B.

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