Les travailleurs du secteur de la solidarité nationale et de la famille ont entamé, hier, un mouvement de grève de trois jours, et le taux de suivi au niveau national est estimé à 85%. La Fédération nationale du personnel du secteur de la solidarité et de la famille, affiliée au Snapap est catégorique : «S’il n’y a pas de réponse à nos revendications, le secteur restera perturbé.» Farid Bougherra, secrétaire général de la Fédération, se dit prêt «à renouveler dès la semaine prochaine cette action de protestation».
Le syndicaliste, qui a expliqué que le débrayage a été suivi à 85% au niveau national, a souligné que même l’administration centrale au niveau du ministère de la Solidarité nationale a été paralysée. Il a, cependant, affirmé que le service minimum a été assuré «dans toute sa rigueur». Se disant lésés dans leurs droits socioprofessionnels légitimes, les travailleurs demandent «réparation». Les protestataires revendiquent la révision du statut particulier des travailleurs, l’intégration des contractuels, le droit à la promotion après dix ans de service, l’application de l’indemnité de soutien pédagogique qui a été réévaluée à 15%, avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008, l’amélioration des conditions de travail et l’instauration d’une indemnité spécifique sectorielle. Les grévistes attendent un «signal» de la part de la ministre de la Solidarité nationale au cours de cette semaine pour désamorcer la crise. Dans le cas contraire, menace la Fédération des travailleurs du secteur de la solidarité nationale, «nous allons radicaliser notre action».
S. A.

Format imprimable