Actualités : RECONNUS COUPABLES DE MASSACRES COLLECTIFS ET VIOLS CONTRE DES FEMMES
Deux ex-émirs du GIA condamnés à mort


La peine de mort a été prononcée par le tribunal criminel près la cour d’Alger à l’encontre de deux ex-émirs de l’ex- organisation terroriste GIA. Il s’agit de Kouri Djillali et Antar Ali, reconnus coupables «d’assassinats et de viols perpétrés contre des populations dans les localités de Boumerdès, Médéa, Khemis, Tiaret, Chlef, Relizane et Blida».

Abder Bettache - Alger Le Soir) - Le procès qui a eu lieu hier au niveau de la cour d’Alger a duré au total près de trois heures. Lors de leurs auditions, les deux mis en cause déjà condamnés à la même peine dans d’autres affaires ont reconnu implicitement les chefs d’inculpations retenus contre eux et contenus dans l’arrêt de renvoi de la chambre d’accusation. D’ailleurs, l’accusation a requis la peine maximum contre les deux mis en cause. Une demande, que le tribunal criminel présidé par M. Omar Belkharchi, a retenue après une heure de délibération. Ainsi, selon l’arrêt de renvoi, les deux exémirs du GIA sont reconnus coupables «d'avoir assassiné plus de 500 personnes et violé plus de 60 femmes dans les régions de Boumerdès, Médéa, Khemis, Tiaret, Chlef, Relizane et Blida». Selon la même source, Kouri Djillali et Antar Ali ont avoué au cours de l'instruction avoir rejoint en 1997 un groupe terroriste activant à Oued Romane (Chlef) et assassiné des éléments de l'Armée nationale populaire, des membres des Groupes de légitime défense (GLD) et des villageois dans les régions de Boumerdès, Médéa, Khemis, Tiaret, Chlef, Relizane et Blida. L'accusé Kouri Djillali a reconnu avoir participé en 1999 dans la région de Chlef à l'assassinat de 50 personnes, à l'enlèvement, au viol collectif et à l'égorgement de 9 femmes. Il a également avoué avoir assassiné la même année, 5 militaires à Oued Romane (Chlef) et deux éléments des GLD à Oued Rmel. Il a aussi avoué avoir participé depuis 2000 à des massacres au douar Tegrart, assassiné 7 élèves d'une école coranique à Relizane et 15 autres personnes dans la région de Baâl. L'accusé Antar Ali a, quant à lui, reconnu avoir participé en 1998 au massacre de 19 personnes à Chlef. Il a également avoué avoir participé en 2001 au massacre de 20 membres d'une même famille et à l'enlèvement, au viol et à l'assassinat de plusieurs femmes à Tissemsilt. L'accusé a aussi avoué avoir assassiné en 2003, vingt personnes à Larbaâ (Blida) et commis plusieurs autres massacres et viols. Les deux terroristes avaient été condamnés en 2007 avec un autre terroriste émir de la phalange (katibat) Errahma, à savoir Zelita Mayssoum, connu sous sobriquet de Haidara. Ce dernier également condamné à la peine capitale avait reconnu avoir participé des massacres collectifs perpétrés dans la région de Chlef, Blida et de Tissemssilt. «Avec ma katiba, j’ai participé à l’attaque contre une unité de l’ANP dans la région de Ténès où nous avions récupéré vingt-sept kalachnikovs», avait-t-il déclaré lors du procès de 2007. Ce chef terroriste arrêté par les forces de sécurité sur les monts forestiers de Tamezguida dans la région de Médéa, au lendemain de son retour d’une «importante réunion des émirs des phalanges du GIA, qui a vu l’intronisation d’un nouvel émir national à la tête de cette organisation terroriste», indiqué également avoir participé «à une embuscade tendue en 1995 dans la région de Chlef contre un convoi de l’ANP et qui avait coûté la vie à une quarantaine de militaires». Reconnu coupable de plusieurs massacres, viols et assassinats perpétrés dans les régions de Chlef et Mostaganem, l’ex-émir de la katiba Errahma a fait savoir : «J’ai rejoint le maquis de Oued Romane à l’âge de vingt ans. Deux années après, soit en 1995, je suis intronisé à la tête d’une katiba, en l’occurrence celle d’Errahma, alors qu’auparavant j’étais à la tête d’une section zemra) dénommée El Forkane.»
A. B.





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